Après avoir présenté les résultats non concluants de la contre-expertise ADN des restes présumés du capitaine Sankara en fin juin dernier,  grande était la déception de l’avocat de la famille de Thomas Sankara.

« C’est malheureux, c’est même triste de constater que cela n’a pas été possible, mais cela ne met pas fin à la procédure », a indiqué Me Stanislas Bénéwende Sankara.

« À la suite ce cette nouvelle expertise, il n’a été observé aucun profil génétique pour ces marqueurs, ce qui veut dire que le résultat est exactement comme celui qui avait déjà été rendu par la première expertise, c’est-à-dire un résultat négatif : on n’a pas pu identifier l’ADN », avait-il détaillé avant de poursuivre « Cela signifie que la demande de la famille du président Thomas Sankara qui consistait à ce qu’on identifie l’ADN n’a pas prospéré. »

Même si les résultats de la contre-expertise n’ont pas été concluants, la justice militaire a décidé de passer à la vitesse supérieure. Tout ceci grâce à une nouvelle révélation du comité international pour le mémorial Thomas Sankara. Ledit comité a révélé que plusieurs autres tombes avaient été découvertes lors des récents relevés topographiques effectués au Conseil de l’entente, là où le président et douze de ses compagnons furent assassinés le 15 octobre 1987.

A cet effet, le juge d’instruction François Yaméogo, chargé de l’enquête sur l’assassinat du président, a ouvert une information judiciaire. Une source proche du dossier a fait savoir qu’il s’est d’ailleurs rendu sur les lieux. Il a également auditionné le colonel Bernard Sanou, dont le projet de construction d’un mémorial en l’honneur de Sankara sur le site du Conseil de l’entente a conduit à cette macabre découverte.

La justice militaire espère recueillir de nouveaux témoignages. De leur côté, les membres du comité chargé de la construction du mémorial attendent que des experts explorent cette zone dès que possible.

Source: afrikmag