D’après les comptes rendus du gouvernement, “Tout promoteur d’installation d’une activité génératrice de bruit” devra être déclaré et demander une autorisation, un avis technique de la direction départementale du Cadre de Vie territorialement compétente, ou le Certificat de conformité environnementale délivré par l’Agence béninoise pour l’Environnement avant l’ouverture d’un établissement.
Les activités génératrices de bruit, qui comprennent notamment les débits de boisson (les discothèques, les bars, les restaurants), les ateliers bruyants, les lieux de culte et bien d’autres sources de bruit tels que les moulins, les scieries, les forges, ainsi que la circulation des véhicules de publicité sonore et toute autre forme de communication ou manifestation bruyante en zone d’habitation, devront également respecter des plages horaires.
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D’après un communiqué publié sur le site de la présidence, “Les nuisances sonores viennent en tête des infractions environnementales recensées par les services compétents”.
Plus de 6 000 plaintes sur la pollution sonore ont été enregistrées ces deux dernières années, selon la police.
Malgré l’entrée en vigueur du décret 2002-294 du 8 aout 2001 portant règlementation du bruit au Bénin, les autorités ont estimé que le pays avait besoin d’une meilleure prise en charge et d’une actualisation de la question de la pollution sonore.
José Didier Tonato, ministre du Cadre de vie et du Développement durable, a estimé au cours d’une allocution sur la télévision du service public que le nouveau décret vient combler les lacunes de l’ancien.
“Comme les salles des fêtes, comme les tentes non insonorisées, quand vous avez des chiens qui aboient au-delà de 50 décibels la nuit, et de 60 décibels le jour, vous devez répondre à ces infractions environnementales. L’exemple des tentes non insonorisées, aujourd’hui elles sont interdites mais les salles des fêtes en général doivent subir une procédure d’autorisation avant d’ouvrir. En zone résidentielles, on vient et on installe une salle des fêtes, on installe une buvette. Ce n’est pas possible aujourd’hui”.
Le premier weekend après la mise en œuvre du décret, la musique a été considérablement réduite dans certains bars et restaurants.
A Cotonou, la capitale, certains promoteurs considèrent que c’est une décision difficile qu’il faut pourtant expliquer aux clients “On essaie juste d’expliquer, d’autres se fâchent, d’autres partent”.
Cela dit, la majorité des Béninois saluent l’initiative du renforcement de cette lutte.
“Le bruit ne fait pas du bien pour un bon développement”, disent des passants.
“Il y a une église, a tout heure ils tapent et on ne dort pas. Le gouvernement n’a qu’à envoyer la police pour contrôler ça”, estiment d’autres habitants.
Une nuisance sonore désigne tout bruit ou vibration de nature à causer un trouble aux personnes et à nuire à la santé ou à porter atteinte à l’environnement.
La pollution sonore introduit l’idée de perturbation excessive, notamment pour le voisinage.
Le bruit affecte les individus de diverses manières.
De voisins désagréables aux bruits de la circulation et du trafic aérien, aux bars et boîtes de nuit, le nombre de personnes qui se plaignent des nuisances sonores est plus élevé que jamais.
Cela a incité l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à mener des recherches approfondies sur les effets de la production de bruit sur notre santé.
Selon l’OMS, le bruit est la deuxième nuisance environnementale la plus importante.
De nombreuses études ont établis un lien entre l’exposition chronique aux bruits environnementaux (tels que le bruit des avions ) et un risque accru de troubles cardiaques.
Plusieurs pays ont déjà pris des dispositions relatives aux émissions des bruits.
La question pour certains reste de savoir si ces décisions seront respectées.
“Si ce qui a été décidé peut être implémenté, ce sera une bonne chose pour tout le monde”, a déclaré un habitant de Cotonou.
Source: BBC