En République démocratique du Congo (RDC), les rebelles du M23 ont pris, samedi, le contrôle des grandes cités stratégiques de Kiwanja et Rutshuru-centre, situées sur la route nationale 2, axe stratégique reliant Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, aux villes du nord et à l’Ouganda, ont annoncé la société civile, les autorités et le mouvement rebelle.

A l’issue d’intenses combats, les rebelles se sont emparés des cités importantes de Kiwanja et Rutshuru-centre, à 70 kilomètres de la capitale provinciale, Goma, a déclaré à l’Agence Anadolu, Jean-Claude Bambaze, président de la société civile de Rutshuru.

La veille, le mouvement rebelle accusé d’être soutenu par le Rwanda a pris le contrôle de plusieurs autres localités dont Kitagoma, autre poste frontalier avec l’Ouganda.

L’armée congolaise n’a pas communiqué sur ces opérations.

Face à la percée du M23 dans l’Est de la RDC, la Mission des Nations Unies en République démocratique du Congo (Monusco) a annoncé avoir « élevé le niveau d’alerte de ses troupes » pour soutenir l’armée congolaise.

La Monusco, « condamne fermement les actions hostiles du M23 et leurs répercussions graves sur les populations civiles et l’appelle à cesser immédiatement toute belligérance », a annoncé la mission onusienne dans un communiqué.

La Mission des Nations Unies en RDC explique avoir « élevé le niveau d’alerte de ses troupes, déployées pour soutenir les Forces armées de la RDC (FARDC) dans leurs opérations contre le M23 » et affirme fournir « un appui aérien, du renseignement et de l’équipement ».

Aucune indication n’a été donnée sur cette augmentation du « niveau d’alerte » des Casques bleus.

La Monusco assure que sa force « apporte aussi une assistance médicale aux soldats blessés et effectue des vols de surveillance et de reconnaissance au profit des FARDC ». Elle ajoute avoir mis en place un « Centre de coordination des opérations (CCO) » avec l’armée congolaise.

Le M23 est accusé par les autorités congolaises d’être soutenu par l’armée rwandaise, ce que rejette Kigali qui accuse à son tour l’armée congolaise de prêter main forte aux rebelles hutu rwandais basés en RDC.

Le mouvement défait militairement en 2013 a repris les armes à la fin de l’année dernière accusant les autorités congolaises de non-respect des accords de paix incluant la démobilisation et le rapatriement des combattants réfugiés en Ouganda et au Rwanda.

Le mouvement rebelle s’est emparé en juin dernier de la cité de Bunagana, à la frontière ougandaise.