Alors que l’affaire du Capitaine a éclaté au mois de mai 2018, le communiqué de l’armée renseigne que la demande de disponibilité date du 9 février 2017, soit depuis plus d’un an. « Conformément à la loi n°62-37/Pr/Mfa du 18 mai 1962 fixant le statut général des officiers d’active des Forces Armées, le Capitaine Dièye a formulé une demande de disponibilité le 09 février 2017 alors qu’il servait au 25ème bataillon de Reconnaissance et d’Appui à Bignona en Casamance. »
Le capitaine a « Sans attendre l’aboutissement du traitement de sa requête (…) délibérément choisi d’abandonner son unité à Bignona pour se rendre sur la Petite côte, à Mbour ». Il « y travaillait pour le compte d’une société privée, selon la même source, où il a été « sommé de rejoindre son unité ». C’est ainsi qu’au bout de six jours d’absence, il a été « porté déserteur à arrêter et à ramener au corps le 17 avril 2017 en application de l’article 107 du 27 mai 1994 portant code de justice militaire. »
Par ailleurs, le Capitaine « déserteur » n’a pas eu raison de parler de « pratiques peu catholiques » à l’encontre de l’armée car étant toujours dans le corps. « De surcroît, faisant fi du devoir de réserve inhérent à son statut d’officier et aux dispositions de la loi 71-0024 du 6 mars 1971 relative à l’exercice des droits civiques et libertés publiques par les militaires des forces armées et les assujettis au service de la défense et au service civique, le Capitaine Dièye s’est engagé dans une campagne de dénigrement des armées marquée par la tenue de propos séditieux à travers les réseaux sociaux ».
Afrikmag