Comment lutter contre la montée du terrorisme ? La question est posée par des intellectuels tunisiens qui organisent un congrès sur ce sujet brûlant ce mercredi 12 août. Une initiative née à la faculté de la Manouba, en banlieue de Tunis. Des tensions y avaient éclaté dès 2012 à la suite de sit-in de salafistes qui demandaient l’autorisation du niqab en cours. Analyser le terrorisme, comprendre ses origines et ses causes, c’est donc l’ambition du doyen de la Manouba, Habib Kasdaghli et de la trentaine d’intellectuels qui l’accompagnent dans cette démarche.
Universitaires, écrivains et journalistes ont chacun réfléchi à des problématiques précises comme la radicalisation des jeunes, l’espace pénitentiaire, la formation des imams, la réforme de l’enseignement ou encore la réhabilitation des jihadistes de retour d’Irak, de Syrie ou de Libye.
Des pistes de réflexion dont ils proposeront une synthèse, sous forme de manifeste avec des recommandations destinées à l’opinion publique, mais aussi au gouvernement, à l’Assemblée et à la présidence tunisienne.
Offrir de l’espoir aux jeunes
Car, pour ces intellectuels, l’adoption de la loi antiterroriste et la multiplication des arrestations dans le pays à la suite des attentats du Bardo et de Sousse ne suffisent pas. Au-delà de la réponse sécuritaire, il s’agit d’offrir un accès à la culture et des sources d’espoir aux jeunes qui se radicalisent.
Les organisateurs de ce congrès appellent à la participation de tous les partis politiques en attendant un dialogue national contre le terrorisme attendu cet automne.
source : rfi