Bamako, Mali, le 08 mai 2017
Sur financement d’un fond provenant du National Endowment for the Humanities (NEH) du gouvernement américain, l’Université d’Etat du Michigan (MSU) aux USA à travers ses équipes du Centres des Arts et des Lettres et des Sciences Sociales en Ligne (MATRIX), en collaboration avec la Maison Africaine de la Photographie au Mali, ont soutenu le projet « Archives de la Photographie Malienne » afin de rendre accessibles à l’échelle mondiale les archives des photographes les plus importants du Mali, datant des années 1940 à nos jours. Dans la phase actuelle, le projet a donc permis de numériser, cataloguer, préserver et rendre accessible à un large public, 100 000 images rares des archives originales de cinq professionnels du Mali à savoir Malick SIDIBE, Adama KOUYATE, Tidiani SITOU, Abdourahmane SAKALY et Mamadou CISSE.
Ce projet de trois ans, allant de mai 2014 à février 2017, visait à répondre d’une part aux besoins prioritaires pour la recherche et l’enseignement mais aussi à répondre aux besoins de préservation du patrimoine culturel du Mali. Il a été mise en œuvre grâce à la collaboration des familles des photographes concernés qui ont participé à l’ensemble du processus de numérisation et de sélection des archives.
Au-delà de la préservation du patrimoine culturel, ce projet vise aussi à favoriser un libre accès en ligne via le site internet amp.matrix.msu.edu et disponibles également au public malien à travers la Maison Africaine de la Photographie de Bamako. La cérémonie de lancement officiel du site internet et le vernissage de l’exposition issue des archives aura lieu le jeudi 11 mai 2017 à 16h au musée national du Mali. L’exposition restera ouverte au public jusqu’au 31 mai 2017.
Les archives photographiques sont également consultables par le public à la Maison Africaine de la Photo. Ces images documentent les pratiques traditionnelles culturelles et religieuses, les festivals ruraux, les impacts coloniaux et les processus de modernisation des villes comme Ségou, Mopti ou Bamako. Elles contiennent d’importantes représentations du XXe siècle de l’esthétique locale, les méthodes de construction et la préservation d’identité et des stratégies documentaires.
Ces archives profiteront à l’enseignement et à la recherche dans le monde entier à travers une variété de disciplines telles que l’histoire, l’anthropologie, la science politique, l’art, l’esthétique et les études sur l’Afrique en général.
La rédaction