Le vendredi 11 septembre 2020, une mine artisanale a explosé sur le passage d’une ambulance qui évacuait une malade vers le Centre de Santé de Référence (CSRéf) de Yorosso entre Boura et Yorosso dans la région de Sikasso. Parmi les passagers, six femmes, dont une enceinte, ont péri. Une ambulance a heurté un Engin Explosif Improvisé (EEI) lorsqu’elle évacuait une femme malade vers le Centre de Santé de Référence (CSRéf) de Yorosso. Les personnes qui étaient à bord de l’ambulance ont toutes perdu la vie.
Les corps qui ont pu être récupérés ont été transportés au CSRéf par l’équipe d’investigation qui s’y était rendue. Ce mode opératoire est un premier du genre dans le cercle de Yorosso. Les victimes seraient six (06) femmes, dont l’une enceinte, tuées. Selon le Procureur de Koutiala, Dramane Diarra, le seul rescapé de l’explosion est le chauffeur de l’ambulance, en précisant qu’il était « gravement blessé », transporté à l’hôpital régional de Koutiala.
Sur des photos circulant sur les réseaux sociaux authentifiées : « on voit l’ambulance, un 4×4 marqué de la croix rouge symbole des véhicules médicaux, totalement détruit par l’explosion. Le toit et l’arrière du véhicule ont disparu dans l’explosion ; restent les deux sièges avant, le capot et l’antenne radio ».
L’explosion a eu lieu dans la région de Sikasso, dans le Sud du Mali, frontalier du Burkina Faso, actuellement théâtre de violences de plus en plus récurrentes alors qu’elles étaient totalement absentes, il y a quelques années. Depuis 2012 dans cette zone du Sud du Mali comme le Burkina et le Niger, des djihadistes opèrent dans la zone frappée par des violences djihadistes de plus en plus fréquentes.
Des groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) ou à l’organisation État Islamique (EI), combattent entre eux et contre les symboles de l’État. Ils sont fortement implantés, et leurs actions sont quotidiennes, principalement des embuscades, attaques de camps militaires, et pose d’engins explosifs artisanaux.
Aïcha CISSÉ
NOUVEL HORIZON