Le président de la Rue publique est dans une colère noire. Surtout, après qu’Iyad et son satané lieutenant, Amadou Koufa aient réclamé l’indépendance de leur zone respective pour en faire des « Kalifas », seule condition pour qu’ils acceptent de mettre fin aux horreurs dans le centre du pays.


Dans cette interviou qu’il nous a accordée, lundi dernier, en fin d’après-midi, dans le bureau ovale du palais de Koulouba, IBK menace de sévir contre ces deux « barbus en chef ». Entretien.

Dans un article, publié lundi dernier, par notre confrère, « Procès verbal » pour ne pas le nommer, Iyad Ag Ghali et Amadou Koufa acceptent de mettre fin aux tueries, à condition que l’indépendance de leur zone respective leur soit accordée.

Pour parler ainsi, je me demande si Iyad ne s’est pas enivré de pipi de chèvre et Amadou Koufa, de tramadol. Comment peuvent-ils répondre ainsi à mon offre de dialogue ? Je n’y crois pas un traitre mot.

C’est notre confrère qui l’a écrit dans un article repris en boucle par les radios de la place dans leur revue de la presse en langue nationale bambara

Ce journal a-t-il écrit, noir sur blanc, que ces propos sont ceux d’Iyad et d’Amadou Koufa ?

Non ! Mais tout laisse croire que ce sont des propos rapportés.

Pr Dioncounda Traoré a-t-il lu cet article ?

Nous n’en savons rien. Du moins, pas pour l’instant.

A-t-il réagi dans la presse ?

Pas à notre connaissance.

Mais pour qui se prennent ces deux barbus ? Savent-ils que c’est à l’arrière, arrière, arrière, arrière, arrière petit-fils de Soundiata Keïta à qui ils s’adressent ?
Savent-ils que c’est au petit-fils de Tiémoko Bélébélé qu’ils s’adressent en ces termes ?

Qui est Tiémoko Bélébélé ?

Tu ne connais pas Tiémoko Bélébélé ? Il faut aller consulter tes livres d’histoire. Tout le monde le connaît, à Koutiala, comme dans le monde entier. Sais-tu qu’il avait sauvé le grand-père de Macron de la noyade dans la Seine à Paris ?
Sais-tu que, bien avant Ahmed Sékou Touré, Tiémoko Bélébélé est le premier à avoir dit « Non » au général De Gaulle, en le saisissant par le col de son uniforme ?

Tout cela ne me dit pas qui est Tiémoko Bélébélé ?

C’est mon grand-père. Et je lui ressemble comme deux gouttes d’eau.

En tant que petit-fils de Tiémoko Bélébélé, qu’allez-vous faire face aux nouvelles revendications d’Iyad et de Koufa ?

Je les ferai venir à Bamako, avant de leur raser la barbe, publiquement, au stade Modibo Keïta.

C’est tout ?

Ah bon ? Tu crois que c’est insuffisant ?

Je pensais que c’était pour leur administrer, publiquement, des fessées au stade Modibo Keïta.

Le Mollah, faire raser, publiquement, la barbe d’un djihadiste, c’est la plus grande humiliation qu’on puisse lui infliger. Certains vont même jusqu’à considérer que c’est le « djihadiste maudit, destiné à l’enfer, qui se laisse raser la barbe ». C’est pour cela que j’ai décidé de leur raser leur barbe rousse, au lieu de les laisser pourrir en prison.

Allez-vous appliquer la même sanction à tous les djihadistes que l’armée capturera ?

On a déjà commencé à la leur appliquer. Depuis, ils n’entendent plus se laisser capturer. Ils préfèrent se faire exploser que de se faire capturer, avant de se faire raser la barbe.

Qui se chargera de les raser ?

J’ai mon barbier en chef sous la main, bien au chaud : le général Moussa Diawara, patron de la Sécurité d’Etat. Il a suivi, en marge du sommet de Pau, une formation accélérée dans ce sens. Ainsi, personne ne dira qu’on a porté atteinte aux droits des djihadistes. Même si, les priver de leurs poils en trop les condamnera à l’enfer. Sans circonstances atténuantes.

Comment fait-on parler les djihadistes à la Sécurité d’Etat ?

Ceux qui pensent qu’on torture les djihadistes pour « les faire parler » se gourent. Il suffit, juste, de menacer de leur raser la barbe pour qu’ils avouent tout. Car, ils savent ce qui les attend en arrivant chez Iyad ou Koufa, sans leur barbe.

Allez-vous négocier avec ces deux leaders terroristes ?

Jamais, parole du « Kankélintigui », le seul, l’unique de la classe politique malienne. Jamais ! Si c’est l’indépendance de leur zone respective qu’ils réclament pour mettre fin aux horreurs, il n’y a plus  rien à négocier. Ni avec Iyad Ag Ghali, ni avec Amadou Koufa, son satané lieutenant.
Propos recueillis par Le Mollah Omar

Source: Canard Déchainé