La derrière en date, qui a marqué les esprits, remonte à la nuit du 21 juillet à Sotuba, ou le Sergent de police, Mohamed, a subi la furie de la population. Comme son collègue Dramane KONÉ de la Brigade de Recherche du 11ème Arrondissement, dans la nuit du 29 avril 2019 à Sabalibougou, Mohamed Diarra a été confondu à un voleur. En effet, alors qu’il se rendait à son domicile après le service, l’agent tombe sur un braquage à main armée. Par des tirs de sommation, il a pu mettre en fuite les bandits, qui étaient au nombre de trois sur une moto Djakarta. Dans leur fuite, ces derniers crient «au voleur!» avant de se volatiliser. Alertée, la population se rue sur en l’apercevant avec une arme à feu. Il sera lynché par la foule sans aucune autre forme de procès. Laissé pour mort, il est transporté aux urgences du CHU Gabriel Touré où il succombera à ses blessures, le 24 juillet. Une lourde perte pour la police nationale qui a dans un communiqué salué la mémoire d’un élément «discipliné et disponible».
Ce verdict rendu sans respecter les principes fondamentaux d’une justice est synonyme d’impunité, qui interpelle l’Etat à prendre ses responsabilités pour sauver la vie des innocents. Et pour commencer, les autorités devraient adopter une peine proportionnée à ce crime odieux pour prévenir cette pratique d’un autre siècle.
Amidou Keita
Source: Le Témoin