Avec notre bureau de Bruxelles,
Les Européens estiment être pleinement engagés dans le soutien aux pays du G5 Sahel et à sa force conjointe. Mais d’autres priorités ne doivent pas être oubliées selon la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini.
« Nous avons insisté sur l’appui que nous pouvons donner pour redéployer l’autorité et les services de l’État dans les zones sensibles. Je pense aux écoles qui ont été fermées, aux services publics qui ont été suspendus », a-t-elle expliqué.
Ce n’est qu’en permettant aux populations de revenir à une vie normale que le terrorisme pourra être déraciné. « Il faut attaquer les problèmes à la racine, a déclaré Tiébilé Dramé, ministre malien des Affaires étrangères, les questions du respect des droits de l’homme, de bonne gouvernance, d’insécurité, de l’humanitaire. »
Les Européens espèrent voir la force conjointe du G5 Sahel devenir plus opérationnelle alors que de leur côté les pays du G5 Sahel avaient critiqué la lenteur des financements. « Elle est opérationnelle, mais il faut des équipements, a affirmé Kalla Ankourao, ministre nigérien des Affaires étrangères. Elle n’a pas de blindés, elle n’a pas encore beaucoup de choses, mais ça va venir d’ici octobre. Nous avons la promesse que 150 millions d’euros de matériel vont venir. »
Tous souhaitent en tout cas que puisse être voté aux Nations unies un mandat renforcé de la Minusma pour soutenir la force du G5 Sahel.
RFI