Après 48 heures de silence, le ministère malien de la Défense s’exprime : A Boulikessy le 19 mai, une patrouille de l’armée malienne sous contrôle de la force conjointe G5 Sahel, est « accroché par les terroristes », précise le communiqué officiel. « Un militaire malien est tué, et douze terroristes neutralisés », poursuit le même communiqué.
Faux, rétorquent plusieurs autres sources. D’abord, des parents de victimes. Hamadou Diallo par exemple explique : « Nos parents tués à au nombre de 15 n’étaient pas des terroristes, mais de simples civils ». Sa version des faits ? Deux présumés jihadistes attaquent et tuent un militaire malien. En représailles « 15 cvils sont tués par des hommes en uniformes ». Cette version est confirmée par l’entourage immédiat du chef de ville de Boulikessy.
A Bamako, c’est un autre ressortissant de cette même localité située vers la frontière avec le Burkina Faso qui s’insurge. Souelemane Diallo a perdu des parents après ce qu’il appelle « un massacre ». Des visiteurs défilent chez lui pour présenter des condoléances… « Pensez-vous que s’ils étaient des terroristes j’aurais reçu ouvertement des messages de condoléances ? » Sa conclusion : « le ministre de la Défense du Mali est un homme honnête, mais on lui a fait un faux rapport ».
Autre réaction, celle d’une source au coeur de la Force conjointe G5 : après les événements, on n’a pas retrouvé sur les personnes décédes, ni armes de guerre ni grenades qu’on retrouve généralement chez les présumés jiahdistes en opération.
RFI