Après une semaine de travaux à Bamako, la Conférence d’entente nationale a pris fin dimanche, préconisant des négociations avec les islamistes Amadou Koufa et Iyad Ag Ghali, tout en préservant le caractère laïc de l’Etat malien, a indiqué le rapport final de la rencontre.

Les participants ont souhaité l’organisation d’une Journée nationale de réconciliation et de pardon et le retour de l’Etat dans le centre et le nord du Mali, où règne encore une grande instabilité.

Par ailleurs, le terme Azawad “ne renvoie plus à un projet politique”, ont déclaré “la plupart des participants”, selon le rapporteur général de la conférence, Nouhoum Sangaré. Pour ces participants, le terme “Azawad ne constitue pas les régions dites du nord du Mali”, mais “des réalités culturelles, historiques et géographiques”, a poursuivi le rapporteur général.

Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a précisé que les questions concernant l’Azawad et les négociations avec les islamistes feront l’objet de discussions au cours d’une rencontre dans l’avenir.

Les participants ont souhaité le redéploiement de l’armée malienne sur l’ensemble des régions du nord, ainsi que l’élaboration d’une charte pastorale dans le centre du Mali.

Lors de la clôture de la conférence, le président malien a annoncé la mise en place d’un comité d’experts et de sages, qui se penchera sur les questions de l’Azawad et les négociations avec les islamistes du centre et du nord du Mali.

Le président de la commission préparatoire de la Conférence d’entente nationale, Baba Akhib Haïdara, a indiqué que les documents de la rencontre seront les éléments constitutifs de la charte pour la paix, l’unité et la réconciliation au Mali.

Les ex-groupes armés, la CMA et la Plateforme, ainsi que l’opposition, qui avaient décidé de boycotter la rencontre, ont finalement pris part à la conférence qui a rassemblé quelque 300 participants.