Dans ce sens, la révocation du gouverneur de Mopti est juste. Un crime a été commis, il faut que des gens payent. Ceux qui sont responsables pour n’avoir pas fait leur travail, ceux qui sont coupables pour avoir failli.
Cette première sanction a deux avantages : elle vient rappeler aux cadres qu’en plus des ors, du pouvoir, il y a un devoir de rendre compte, de remplir une mission et que, autant on est félicité quand on fait bien ce pourquoi on est payé, autant on se fait taper sur le doigt et plus, si l’on a failli à sa mission. La loi est dure et impersonnelle. Qu’importe qui a failli.
Le second avantage, c’est que, désormais, chacun se dédiera à sa mission. La faiblesse longtemps décriée de notre administration est en effet que beaucoup se contentent d’occuper un fauteuil sans rendre compte, sans assurer ce pour quoi ils sont là.
Pourvu que désormais, aucune faiblesse ne soit tolérée. Après le commandement administratif, il faudrait certainement aller au niveau du commandement militaire, et médiatiser. Grâce à la loi de programmation militaire, nos forces armées ont de meilleures conditions sur le terrain. En retour, nous devrions être en droit d’attendre d’eux des résultats et une certaine pro activité.
Alexis Kalambry