Les rideaux sont tombés, le mercredi 1er mai dernier, sur le sommet extraordinaire du G5 Sahel à Ouagadougou, au Burkina Faso. Outre les 5 chefs d’Etat de l’organisation, la rencontre a vu la participation effective de la Chancelière allemande, Angela Merkel qui, effectuait pour la circonstance, une mini-tournée au Sahel. C’est ainsi qu’elle a profité de l’occasion pour faire des annonces fortes visant à accélérer l’opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel. C’est ainsi qu’elle a promisun financement de 60 millions pour soutenir celle-ci dans sa lutte contre le terrorisme dans cette bande sahélo-saharienne.
En outre, la chancelière a annoncé un montant de 46 millions d’euros pour aider le Burkina Faso à faire face aux terroristes. Angela Merkel a exhorté le président en exercice, Rock Marc Christian Kaboré à faire tout son possible pour combler les lacunes observées au niveau du fonctionnement du G5 sahel.
Elle a également annoncé qu’une réunion des ministres européens des affaires étrangères se tiendra le 15 mai prochain en présence des chefs d’Etat du G5 Sahel pour soutenir l’organisation. Par ailleurs, Angela Merkel dont le pays vient de finir son mandat d’un mois à la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU, a promis de mener un plaidoyer auprès de ses pairs occidentaux pour que la force conjointe du G5 Sahel soit dotée d’un mandat onusien en vertu du chapitre VII de l’organisation afin de lui permettre d’être à l’abris des difficultés de financement et d’équipement comme c’est le cas en ce moment. Il faut rappeler que c’est la seconde fois qu’un dirigeant d’une grande puissance assiste à un sommet extraordinaire du G5 Sahel. La première fois c’était lors de l’annonce du lancement de la force conjointe en juillet 2017 à Bamako en présence du président français, Emmanuel Macron.
Kibaru