Le slam est un genre musical où des textes poétiques sont déclamés sur fond de musique ou en acapella. Arrivé récemment dans la sphère des musiques urbaines, il s’est imposé de nos jours dans le monde entier.
Durant une semaine du 21 au 27 juin 2021, la capitale malienne a abrité la 1ère édition du Festival Slam et Eve ‘’le Slam au féminin’’. Tenu à la Bibliothèque Nationale de Bamako, ce festival de slam ‘initié par VOICE4THOUGHT ACADEMIE, a réuni une dizaine de jeunes slameuses africaines venues de la sous-région et du Mali.
L’objectif de ce festival selon ses organisateurs est de promouvoir le genre à travers le slam, étant donné que le slam africain est la seule discipline artistique où les leaders sont des femmes. Il s’agissait aussi de promouvoir la sensibilisation et l’engagement autour du slam en tant que forme d’art à part entière. Egalement soutenir et pousser les jeunes artistes slameurs à développer leurs aptitudes et acquis, entre autres.
Au cours de ce festival, il y a eu une série d’ateliers, de conférences et de spectacles avec plusieurs slameuses du Mali et de la sous-région. Elles ont également travaillé sur la rédaction d’un livre sur le futur de l’Afrique et dont les mots clés sont : Afrique, futur, femme, intellectuelle et slameuses. Ce livre est coordonné par Pr Mirjam de Buijn, directrice de la fondation Voice4thought, qui suit ces slameuses depuis plus d’une demi-douzaine d’années.
Animée par les trois slameuses venues de la Guinée Conakry, du Bénin et du Burkina Faso avec comme modératrice Pr Mirjam de Buijn, cette conférence débat avait pour thème : « Rôle des parents dans l’Emancipation des filles ». Au cours de laquelle, ces amazones du slam ont défini le mot émancipation comme : « promotion, progrès social de la femme. Son droit au travail, à la prise de décision ». Selon elles la méconnaissance du vrai sens de l’émancipation est un véritable handicap pour le développement. Comme proposition de solutions, elles exhortent les parents à miser sur l’éducation des jeunes filles, leur responsabilisation davantage. Qu’au-delà des tâches ménagères, il sied à faire associer les femmes dans les instances de prise de décisions.
A rappeler que Voice4Thought Académie, un projet de la fondation Voice4Thought, qui rassemble différentes formes de connaissances locales en faisant de la recherche qualitative et quantitative, afin d’améliorer les voix et de faciliter la co-création et le co-apprentissage. La fondation Voice4thought est désormais enregistrée au Mali et fait partie du consortium SNV-ICCO/CORDAID-Ofxam-Voice4Thought dans le cadre du Projet de Gouvernance Locale et Redevable (PGLR+) financé par l’Ambassades des Pays-Bas au Mali
Signalons que ce festival est accompagné par des partenaires, tels l’Institut français de Paris, la Fondation Voice4thought, Saostronauts, l’Association Tchad et l’Association Jeuness’Art.
Par Maïmouna Sidibé
Source: Journal le Sursaut- Mali