La consécration de M. Ali Tamboura, précédemment chef d’exploitation des ADM, comme Dg des Aéroports est désormais irréversible. Les cris d’indignations et de protestations du personnel n’ont pu dissuader l’autorité de tutelle de publier son arrêté de nomination en remplacement de Mme Faye Oumou Dème, et au mépris des bruyantes casseroles qui pourraient d’éteindre sur le parcours de ce protégé du cabinet.
La plus scandaleuses desdites casseroles est sans doute la disparition miraculeuse du Camp Damien Boiteux, du nom du premier soldat français ayant laissé la vie dans la guerre de libération le Mali du joug islamiste. Pendant que les hautes autorités sont soucieuses de juguler l’insécurité et le terrorisme, des cadres insouciants rament à contre-courant de cette dynamique.
Le camp dont il est question était jusqu’avant sa démolition Installé sur 35 hectares à Senou et où il jouxtait avec l’Aéroport Modibo Keïta. L’imposant complexe est estimé à plus de 3 milliards de nos francs, selon certaines sources, une évaluation justifiable par le riche contenu du joyau que les forces Serval ont légué à la direction des Aéroports et qui a d’ailleurs fait l’objet d’une cérémonie solennelle de remise.
La zone viabilisée comprend en effet des airs sportifs avec leurs installations modernes, un hôpital et une pharmacie, une centrale électrique et un réseau d’approvisionnement en eau, sans oublier les logis, etc. La liste n’est pas exhaustive. S’y ajoutent également une clôture de 4000 m ainsi qu’un tapis de revêtement en gravier.
Au lieu d’être reversé dans le patrimoine des Aéroports en pleine récession, le précieux héritage, selon toute vraisemblance, a subi un nébuleux démantèlement en pièces, à l’issue duquel l’installation a subitement disparu du décor, y compris le gravier de revêtement étendu sur une route longue de 4 kilomètres.
De quoi éveiller les soupçons du personnel qui, de fil en aiguille, s’est plus tard persuadé que les ADM venaient d’être spoliés desdits équipements rien que pour satisfaire la boulimie de cadres beaucoup moins soucieux que les donateurs français de l’état du pays et de la crise qu’il traverse.
Pour en avoir le cœur net, le Comité syndical en a saisi les autorités aéroportuaires par une correspondance au Pdg Daouda Dembelé restée sans suite et dont rappel a été récemment fait à la Pdg intérimaire limogée. Il y a donc une forte probabilité que son remplaçant hérite du brûlant dossier qui ne lui est pas totalement étranger, en tant que proche collaborateur de l’ancien Pdg.
À suivre
Bougouzanga Fofana
La rédaction
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