La Plateforme des Organisations de la Société Civile d’Afrique de l’Ouest (POSCAO) a organisé jusqu’au 21 août dernier à Lomé, une concertation régionale sur le processus de la politique agricole commune de la CEDEAO/Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique (ECOWAP/PDDAA) et la participation de la société civile aux dialogues inclusifs pays dans le cadre de l’Alliance Globale pour les Initiatives de Résilience (AGIR) en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel.
Cette rencontre qui s’inscrit dans le renforcement des capacités des Organisations de la Société Civile (OSC) impliquées sur tous les chantiers en cours dans ce processus, est à l’actif de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et le Comité Inter-états de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (CILSS). Elle a réuni une trentaine de représentants des plateformes et réseaux nationaux, membres de la POSCAO (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Guinée Bissau, Gambie, Sénégal et Togo) ainsi que des organisations alliées notamment le Réseau de journalistes économiques de l’Afrique de l’ouest (WANEJ). La concertation a permis d’évaluer et de planifier la participation de la POSCAO au processus ECOWAP/PDDAA, de doter la coordination d’une charte de gouvernance et d’un plan d’action puis de mettre en place un comité de pilotage de la coordination OSC-ECOWAP/PDDAA.
Les participants ont planché sur l’état d’avancement du processus ECOWAP/CAADP et les chantiers en cours, la participation de la société civile aux Dialogues Inclusifs Pays (DIP) pour la formulation des priorités de résilience pays et niveaux d’avancement des pays.
Le Directeur exécutif de l’Agence Régionale pour l’Agriculture et l’Alimentation (ARAA), Salifou Ousséini a indiqué que de nombreux indicateurs attestent l’importance du secteur agricole dans l’économie des Etats membres de la communauté. Il a fait savoir que c’est « en prenant appui sur les orientations du PDDAA du NEPAD et les engagements de Maputo où, les chefs d’Etats et de gouvernements ont pris la résolution ferme de consacrer au moins 10% de leurs ressources budgétaires à l’agriculture, la commission de la CEDEAO dans une démarche participative et inclusive a défini la politique régionale agricole de la CEDEAO- ECOWAP ». M. Ousséini a relevé que les efforts consentis depuis lors ont donné des résultats probants au plan économique, citant l’exemple du Togo où l’agriculture a joué un rôle déterminant dans la croissance économique qui est passée de 3,4% en 2009 année de démarrage du PNIA devenu PNIASA à 5,2% en 2012. Il a renchéri que « Si nous produisons davantage, nous amoindrirons le taux d’inflation qui atteint 5% en moyenne dans l’espace CEDEAO et créerons l’opportunité de réduire nos dépenses d’importations puis d’évoluer vers une souveraineté alimentaire qui mettrait la région à l’abri de toute menace alimentaire ».
Le point focal POSCAO au Togo, Mme Ama Esso a fait remarquer que depuis 2008, la POSCAO s’est engagée aux côtés des autres acteurs pour contribuer à la promotion de l’agriculture familiale et de sécurité alimentaire dans les politiques de développement à tous les niveaux.La POSCAO a bénéficié d’une subvention de la CEDEAO à hauteur de 405 000 dollars sur la période 2013-2017 pour mener à bien les différents chantiers. Il s’agit du programme d’appui à la mise en œuvre des recommandations de la conférence régionale d’Accra sur la libre circulation des produits agricoles, les actions de AGIR pour accompagner les DIP de la POSCAO et de sept organisations d’acteurs non étatiques, l’adaptation de l’agriculture au changement climatique et la campagne « Cultivons ».
ATOP/CA/BV