L’atelier national de concertation sur l’avant projet de texte relatif à la relecture de la loi n° 02-006 du 31 janvier 2002 portant code de l’eau s’est tenu la semaine dernière à l’hôtel Radisson Blu. L’ouverture des travaux était présidée par le secrétaire général du ministère de l’Energie et de l’Eau, Ismaïl Oumar Touré. Qui avait à son côté le directeur national de l’hydraulique, Yaya Boubacar.
Cet atelier a réuni durant 2 jours, les services centralisés, déconcentrés, le secteur privé, les usagers, les partenaires. Dans le but, selon les organisateurs, d’échanger sur le projet de loi afin de collecter les observations des participants. Les contributions des participants devraient permettre de corriger les insuffisances constatées, tenir compte du suivi quantitatif et des Objectifs de développement durable (ODD).
Les insuffisances observées dans le code de 2002, a rappelé Ismaïl Oumar Touré, concernent l’absence de distinction entre les utilisateurs et les gestionnaires des ressources en eau. Pour lui, ce code pèche aussi par la non référence aux structures techniques devant opérer au niveau des unités nationales naturelles de gestion des ressources en eau, l’absence de référence aux conventions internationales en matière de ressources en eau partagée, etc.
Avec l’adoption des objectifs du développement durable, il est apparu nécessaire de relire ce texte vieux de plus de 10 ans pour l’y adapter. « Il s’agit aussi de sensibiliser les acteurs pour une gestion concertée et intégrée des ressources en eau.
« En tenant compte des effets du changement climatique, nous devons procéder à une gestion rationnelle, équitable et durable », a invité le directeur national de l’hydraulique, Yaya Boubacar.
En effet, c’est pour corriger ces insuffisances que la direction nationale de l’hydraulique a initié ce projet de loi. Pour Yaya Boubacar, ce projet de texte innove par son adaptation aux Objectifs de développement durable (ODD). L’objectif 6 notamment qui met un accent particulier sur l’accès universel à l’eau potable. Il décrit aussi les rôles et responsabilités de l’ensemble des acteurs afin que chacun joue son rôle. Surtout les collectivités territoriales à qui la maîtrise d’ouvrage, dans le cadre de la décentralisation, a été confiée.
Rappelons que le code de 2002, toujours en vigueur, met l’accent sur la gestion quantitative et qualitative de l’eau. Cet arrêté définit l’approvisionnement des citoyens en eau potable et la gestion des droits des usagers. « Elaboré en l’absence de toute politique nationale de l’eau, ce code a posé les jalons d’une gestion durable de la ressource en eau en permettant ainsi le développement des organes consultatifs tels les conseils national, régionaux et locaux de l’eau et la création du fonds de développement », a rappelé le secrétaire général du ministère de l’Energie et de l’Eau.
C. M. TRAORE
Source : L’ Essor