‘’Le Mali n’a aucune dette intérieure et extérieure de qui que ce soit’’. Tel est le propos du Ministre des finances, Mamadou Igor Diarra, lors du Forum de la presse tenu à la maison de la presse, il y a quelques mois. Et, pourtant les compressés réclament leur droit, qui s’élève à 41 milliards, à l’Etat.

C’est à la suite d’une marche pacifique organisée le jeudi dernier, allant de la bourse du travail au ministère des finances,  que l’ensemble des Compressés ont exprimé leur indignation envers l’Etat. Aux dires d’un des responsables, le ministre Igor a refusé de leur accorder un entretien pour échanger sur le sujet.

Voilà l’objectif de la marche. « Face au mépris d’un ministre vis- à-vis de combien de Maliens, nous avons en droit de demander dans quel pays sommes-nous ? Le droit des travailleurs n’est-il pas une réalité ? Alors pourquoi cette tracasserie des citoyens patriotes ayant servi le pays avec courage, souffrent aujourd’hui juste pour leur droit ? » , s’interrogent  les compressés.

Pour eux, seul le gouvernement a bien la réponse à ces questions.

« Nous ne  demandons rien que nos droits, le droit des 50.000 travailleurs de la compresse licenciée. Quand nous étions au service du pays, ceux qui dirigent actuellement étaient à l’école », a dit l’un des responsables.

A noter que la compresse est l’ensemble des travailleurs de 53 sociétés créées sous Modibo Keita, premier Président du Mali. Après lui, selon l’un des membres  apparemment en colère, « les ennemis de la nation ont liquidé toutes les sociétés, laissant ainsi désœuvrés les travailleurs. Les biens de l’Etat détournés sont plus que nos droits, qui ne s’élèvent qu’à 41 milliards ».

Par ailleurs, on pouvait lire sur les banderoles «  le non-respect du droit a toujours été sources de violences ; travailleurs compressés, nous ne sommes pas des guignols ; travailleurs compressés revendiquent leurs droits ». Voilà les messages forts adressés au gouvernement du Mali.

La marche a été escortée par une importante équipe de policiers et des Gardes sous le regard curieux des riverains. La musique de la cantatrice Djénéba Seck « Abiban », toute chose a une fin, a tenu les marcheurs en haleine.

A l’arrivée au ministère, les marcheurs ont été surpris de constater l’absence du ministre. Ainsi, ils  furent reçus par le  conseiller technique Amadou Togola. Après des échanges, les marcheurs décidèrent de  faire un sit-in  jusqu’au retour du ministre  pour faire entendre leur voix.

O.M

Source: Oeil du Mali