Selon les informations qui nous ont  parvenues, le groupe nigérian était fin prêt pour lancer les activités de sa filiale malienne mais est-ce duperie ou une réalité ?

Le groupe de Tony Élumelu avait échoué à mettre un pied au Mali dès 2011 pour la reprise des actifs de la Banque internationale pour le Mali. “Nous comptons être présents dans 25 pays d’ici à 2022″, a précisé notre source. Et d’ajouter: “Nous n’avons pas encore identifié le pays. La force du groupe est en Afrique de l’Ouest”.

“Nous sommes prêts pour ouvrir UBA-Mali. Cela nous donnera une présence dans vingt pays d’Afrique subsaharienne”, a déclaré un moment Joël Touré, directeur général d’UBA-Burkina depuis octobre 2014. D’après nos informations, le démarrage des activités de cette filiale n’est toujours  pas lancée ni attendue par les maliens. Ils avaient prévule lancement avant la tenue des élections présidentielles, prévues en juillet prochain.  “Nous le ferons après les élections”, a confié une source proche du groupe.

D’après nos sources, la filiale malienne sera dirigée par le banquier Alhassane Sissokho, passé chez Ecobank Rwanda. Fin mars dernier, le groupe bancaire nigérian avait annoncé avoir obtenu un agrément pour l’ouverture d’une filiale londonienne pour exercer au Royaume-Uni.

Avec cette autorisation, selon le groupe bancaire, UBA est devenue aujourd’hui la seule banque subsaharienne à exercer des activités bancaires à New York et à Londres, ainsi que dans vingt pays d’Afrique.

En 2016, UBA Group a enregistré une dépréciation nette de 27,7 milliards de nairas (85 millions €) sur son portefeuille de prêts et d’avances, contre 5 milliards en 2015 (12 millions €). Son stock de créances douteuses a triplé à 60,5 milliards de nairas (144 millions €) au 31 décembre dernier. Le groupe bancaire est néanmoins parvenu à réaliser un bénéfice de 72,26 milliards de nairas (172 millions €), soit une hausse de 21%, en ligne avec celle de ses revenus (384 milliards de nairas; soit 915 millions €), grâce notamment aux bénéfices sur les opérations sur les actions et sur le marché des changes.

Fin 2016, le groupe bancaire comptait 3 504 milliards de nairas d’actifs (8 milliards €), dont 2 540 milliards (6 milliards €) au Nigeria. Ses principales filiales en termes d’actifs sont situées au Ghana, au Burkina Faso, au Sénégal et au Bénin.

D’après nos informations,  l’Afrique du Sud et les pays du Maghreb sont également dans le viseur d’UBA Group.

Wait and see.

Yattara Ibrahim

L’Informateur