C’est aujourd’hui, mercredi, 22 mars 2017, que le Mali commémore le 26ème anniversaire du vendredi noir. Ce jour-là, sous le régime dictatorial de l’UDPM, la révolution populaire réclamant le départ du General Président, Moussa Traoré, atteignait son paroxysme. Débordé « par le cours des évènements, « le pouvoir à sens unique », « aurait » donné l’ordre aux forces de l’ordre de tirer à balles réelles sur la foule. Le bilan est très lourd. Des chiffres sont donnés. Jamais, il ne sera su le nombre exact des martyrs de ce massacre odieux.

L’illustration parfaite de ce carnage, est le carré des martyrs contigu au cimetière de Niaréla, en commune II du district de Bamako. Des dizaines de personnes y sont tombés sous les balles assassines attribuées au régime d’alors.  26ans après cet horrible évènement, les Maliens en général, mais et surtout les parents des victimes en particulier rendent un vibrant hommage à ces martyrs. Ils sont morts pour la démocratie. Ils sont morts pour nous.

En ce jour solennel, nous devrons faire en sorte que le sacrifice de ceux qui sont tombés pour la quête du changement, ne soit jamais vain. Pour magnifier cette journée historique, qui a sonné le glas du régime,  l’Association pour la Défense des Victimes de la Répression du 22 mars 1991, en collaboration avec les membres de la Coordination Malienne des Organisations du Mouvement Démocratique, une marche funèbre pour rendre hommage aux martyrs de la révolution populaire. Les idéaux  de cette révolution sont les plus nobles de relèvement notre peuple et de notre pays.

La situation dans laquelle nous vivons, est due au fait que ces principes ont dérapé. L’argent a pris le dessus sur la conviction et l’idéologie. De toutes les manières, ces martyrs  qui sont tombés, ne doivent  jamais être abandonnés.  Aux jeunes d’accomplir leur devoir de génération.  Pour assurer le changement, ils sont interpellés à se  mobiliser. Oh !morts, pour la liberté d’expression, le peuple ne vous oubliera jamais.

Traoré Henriette Samaké