Avec notre envoyé spécial à Biarritz, Julien Chavanne

Après avoir lâché une bombe sur France 2, François Fillon ne veut plus en rajouter. « J’ai dit ce que j’avais à dire, voilà. Je n’ai rien à rajouter », lance-t-il aux journalistes ce vendredi dans le sud-ouest de la France.

A Anglet, première étape de son déplacement, le candidat s’offre un bol d’air devant les vagues de l’Atlantique. Pas question de répondre à François Hollande qui l’attaque sur sa «dignité ». François Fillon baisse d’un ton, fait un pas en arrière. Exemple lors du meeting en soirée devant près de quatre mille personnes à Biarritz : « Hollande, Macron, le Parti socialiste ont réclamé mon retrait et donc celui de la disparition de la droite et du centre de l’élection présidentielle. La seule façon de sauver la gauche c’est de tuer Fillon », déclare-t-il.

François Fillon dénonce toujours un complot, mais ne parle plus d’un « cabinet noir» à l’Elysée. Dans une interview au journal régional Ouest-France, il confesse même « Je ne sais pas si c’est vrai ». Dans la salle, beaucoup sont pourtant persuadés qu’une telle officine existe. D’autres comme Claude, un ancien cadre, sont plus sceptiques « Je n’y crois pas. Je ne peux pas arriver à penser que ça puisse exister, mais enfin s’il le dit c’est qu’il a peut-être lui ses raisons, personnellement ».

Au-delà de cette tentative de diversion, l’équipe de campagne du candidat est persuadée que la qualification au second tour est encore possible grâce au terrain. Une proche l’assure : « La réalité du terrain va faire mentir les sondages ». Le rythme de campagne va d’ailleurs s’accélérer : quatre meetings sont prévus la semaine prochaine.