Au début de septembre, l’Ukraine a réalisé une percée éclair dans les lignes russes, et affirme avoir repris 6 000 km2 de son territoire près de Kherson et de Kharkiv, dans le sud et le nord-est du pays. Cette victoire militaire doit beaucoup aux livraisons d’armes occidentales, qui ont permis à l’armée ukrainienne de se moderniser.

Depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le 24 février, de nombreux pays ont annoncé vouloir soutenir Kiev militairement et financièrement. Si les livraisons ont d’abord concerné des armements légers, tels que des lance-missiles portatifs, de nombreux équipements lourds ont ensuite complété le dispositif.

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« Il n’y a pas d’armes décisives, toutes les armes sont importantes », rappelle Léo Péria-Peigné, chercheur au centre des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales (IFRI), spécialiste des questions d’armement, qui tient à préciser que c’est la combinaison des armes et des choix stratégiques opérés sur le terrain qui font la différence.

Quelles ont été les armes fournies par les Occidentaux et à quoi ont-elles servi ? Nous avons dressé ci-dessous un panorama non exhaustif des principaux équipements et de ce que l’on sait de leurs livraisons (qui sont parfois tenues secrètes).

Les lance-roquettes multiples

Les armes antiaériennes

Les obusiers

Les chars

Les missiles

Les lance-roquettes multiples

Seize M142 Himars ont été livrés par les Etats-Unis. Ces lance-roquettes multiples montés sur un blindé léger sont extrêmement mobiles, et peuvent frapper de manière précise et rapide des cibles lointaines. Capables de rouler à 85 km/h, ils évitent facilement les contre-attaques. C’est notamment grâce à ces engins que l’armée ukrainienne a ciblé, cet été, la chaîne logistique russe qui acheminait les munitions sur le front. « Ils ont contribué à la stratégie d’attrition que les Ukrainiens mettent en place depuis des mois, commente Léo Péria-Peigné. Ces armes ont été très bien utilisées sur l’une des faiblesses russes, à savoir la concentration des dépôts de munitions. »

Les Himars peuvent être équipés d’un panier de six roquettes de calibre 227 guidées par GPS, pouvant atteindre une cible jusqu’à 80 km de distance, ou de deux missiles baptisés ATACMS (pour Army Tactical Missile System, « système de missiles tactiques de l’armée ») , dont la portée est annoncée à 300 km avec une charge près de deux fois plus lourde. Si aucun pays n’a confirmé avoir livré ce type de missile à l’Ukraine, certains observateurs estiment que le bombardement, en août, de l’aéroport militaire russe de Saky, en Crimée, pourrait avoir été effectué par un ATACMS.

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