“Je viens juste de virer le directeur du FBI. Il était fou, un vrai cinglé”. C’est en ces termes que Donald Trump aurait évoqué le 10 mai avec des officiels russes le renvoi de James Comey. Selon le New York Times, qui s’est procuré un document retranscrivant la rencontre, le président américain s’est également satisfait du fait que ce renvoi a “enlevé une grande pression” qui s’exerçait sur lui.Le fait que Donald Trump ait évoqué ce renvoi avec des responsables russes a logiquement sidéré les Américains. Plusieurs de ses proches font justement l’objet d’une enquête du FBI, qui soupçonne une éventuelle implication de la Russie dans la campagne présidentielle.

Comey va témoigner

En plus des révélations du New York Times, le Washington Post vient lui aussi mettre une nouvelle pierre dans la chaussure de Donald Trump. Selon le journal, un responsable de la Maison Blanche a été identifié par les enquêteurs qui travaillent sur ces liens éventuels entre l’équipe de campagne de Donald Trump et la Russie. “Les soupçons atteignent le plus haut niveau de l’Etat”, affirme une source du Washington Post proche de l’enquête.

Enfin, pour enfoncer encore un peu le clou, le Sénat a annoncé que l’ex-chef du FBI, silencieux depuis son limogeage brutal il y a dix jours, avait accepté de témoigner.

Déplacement diplomatique à haut risque

Ces nouvelles révélations interviennent alors que Donald Trump effectue son premier voyage à l’étranger. Le président américain est arrivé en Arabie Saoudite ce samedi matin. Il doit notamment prononcer un discours attendu sur l’islam.

Ce voyage sera particulièrement scruté, tant il a valeur de déplacement à haut risque du point de vue diplomatique. Donald Trump étant habitué à dire ou à Twitter à peu près tout ce qu’il pense, en des termes sans nuances, il pourrait rapidement créer un incident diplomatique, tant chaque mot compte dans le langage feutré des relations internationales.