Les pourparlers inter-maliens  qui ont repris le 20 novembre dans la capitale algérienne et qui devraient s’achever hier jeudi sur un préaccord semblent de plus en plus dans l’impasse.

Les discussions achoppent  autour de la question du fédéralisme,  de l’appellation du mot  » Azawad « , de la reconnaissance par l’Etat malien des crimes commis contre les populations du nord de l’indépendance à nos jours, etc. Ces revendications sont consignées dans un document  qui  a été présenté,  le lundi dernier, par les séparatistes  à la médiation et à la délégation gouvernementale.  Ce document est contraire  au  document de synthèse qui avait  été pourtant  remis à toutes les parties par la médiation,  au mois d’octobre dernier. Dans ce document de synthèse,  il n’est  nulle part fait mention d’un quelconque  fédéralisme.

C’est fort de cela que les émissaires du gouvernement malien ont rejeté ces nouvelles doléances qui leur ont été présentées.

Selon le ministre des affaires étrangères, chef de la délégation officielle Abdoulaye Diop cité par la presse  » il y a un certain nombre de questions sur lesquelles on n’est pas encore d’accord. Il y a une proposition remise sur la table relative à une demande de fédération. Là, nous avons été très clairs. Et aussi les directives du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita ont été très claires dès l’entame de ce processus en expliquant que le Mali est un Etat unitaire et qu’en tout état de cause, il est important que la Constitution du Mali soit respectée et observée. En nous envoyant ici, notre mandat a été circonscrit dans ce cadre. Le gouvernement a proposé la mise en place d’une libre administration qui permet de promouvoir une auto gestion par les collectivités territoriales. Celles-ci peuvent prendre en charge leurs affaires tout en laissant certaines fonctions régaliennes à l’Etat « .

En réaction,  les séparatistes disent ne pas vouloir de la décentralisation telle que proposée par les autorités maliennes et vont continuer à se battre pour obtenir la fédération des deux entités à savoir le Mali et l’  »Azawad « .

C’est un blocage auquel nous assistons dans  les discussions entre le gouvernement et les séparatistes.

La signature d’un préaccord pour hier jeudi ayant été compromise, il appartient à la médiation une certaine pugnacité pour amener les deux parties à s’asseoir autour de la table afin d’harmoniser leurs points  de vue.

Source: Autre presse