Le nombre de soldats de la Bundeswehr devrait alors passer à 1.550 dans le pays. La présence allemande dans le pays passe par des “moyens aériens pour le renseignement, la surveillance et la reconnaissance”, selon Sean Smith, chercheur en opérations de maintien de la paix pour le Centre des civils en conflits (CIVIC). Il ajoute que la Minusma manque de ce type de moyens :
“Les moyens aériens sont très importants. C’est le moyen le plus rapide pour répondre aux menaces contre les civils, pour intervenir dans toutes les régions du Mali. C’est très difficile pour la Minusma de se déplacer par la route. Pour déployer les troupes par la route, cela prend beaucoup de temps.”
Manque de moyens aériens
Plus de soldats allemands au Mali pourraient aider la Minusma à mieux se déployer pour lutter contre les groupes terroristes. Cette opération des Nations unies manque de moyens aériens dans les régions de Mopti et de Kidal, limitant ainsi sa capacité à réagir aux menaces contre les civils, selon Sean Smith.
Le territoire malien est de plus d’un million de kilomètres carré et les distances entre deux villes notamment dans l’extrême-nord s’étendent à des centaines de kilomètres, selon Boubacar Salif Traoré, directeur du cabinet Afriglob conseil.
Il constate que les populations se plaignent de la lenteur des interventions : “Il y a un manque de formation mais il y a aussi un manque cruel de matériels”.
Au parlement allemand mercredi, la ministre allemande de la défense Annegret Kramp-Karrenbauer a déclaré que le chemin entamé en Afrique de l’ouest doit être poursuivi avec les partenaires.