Le maire de la Commune urbaine de Gao, Sadou Harouna Diallo, suspendu le 29 juillet dernier, reprend la plénitude de ses fonctions. Tel est le contenu de l’arrêt de la section administrative de la Cour suprême du 9 octobre 2015.

Par arrêté n°2015-2510-MATD-SG du 29 juillet 2015, le maire de la Commune urbaine de Gao, Sadou Harouna Diallo était suspendu «  pour fautes graves  » et pour une période de 3 mois,. La raison invoquée dans l’arrêté de suspension était que l’édile de Gao avait aménagé la berge du fleuve Niger au profit d’un Gie (Boney) faisant partie du domaine public de l’Etat.

La Cour suprême a finalement rendu l’arrêt n°233 du 9 octobre 2015 ordonnant le sursis à exécution de l’arrêté n°2015/2510/MTD/SG du 29 juillet 2015 du ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.

La requête introduite auprès de la Cour suprême visait deux aspects : l’annulation de l’arrêté de suspension pour excès de pouvoir et la suspension du même acte pour illégalité.

Si la suspension est levée et qui donne droit au maire Diallo de reprendre son fauteuil, la procédure d’annulation du même arrêté reste pour le moment pendante devant la section administrative de la Cour suprême. Celle-ci doit ultérieurement se prononcer sur le sujet lors de ses prochaines audiences.

Selon Me Maliki Ibrahim, le conseil du maire, l’arrêt de la Cour suprême constitue «  le triomphe de la justice « .

Dans la foulée de la suspension du maire de Gao, le maire du district de Bamako, Adama Sangaré a été lui aussi frappé de la même sorte par le ministre Abdoulaye Idrissa Maïga. Là aussi, des raisons politiques seraient derrière cet acte, si l’on sait que M. Sangaré, candidat potentiel à sa succession à la mairie du district, a été réprimandé à moins de deux mois des élections communales et régionales avortées.

Source : Bamada.net