Trois responsables locaux ont  été exécutés, dimanche, dans la province  de Kidal, au Nord-Mali, parmi les trentes responsables locaux portés disparus  au lendemain des  affrontements qui ont opposé samedi les Forces du Mouvement pour la libération de l’Azawad (MNLA) à l’armée malienne , et qui ont fait 36 tués.

Un responsable sécuritaire malien a indiqué à Anadolu que les trois responsables exécutés sont: les préfets de Kidal, de Tinassako et le sous-préfet de Tinzawaten. “Ils ont été pris en otage au gouvernorat par des groupes armés (Azawad) après de violents combats”,a-t-il indiqué à Anadolu. Cette information n’a pas toutefois été confirmée par Azawad jusqu’à samedi soir.

Des renforts de l’armée malienne sont attendus à Kidal après la déclaration de guerre contre « les terroristes » du premier ministre malien. Les renforts doivent  venir de Gao et Bamako , a ajouté le responsable sécuritaire, sous couvert d’anonymat.

La situation a explosé samedi dans la province de Kidal ou 36 personnes,dont 8  militaires de l’armée malienne ont été tuées, lors d’affrontements entre les forces loyalistes et les rebelles de la  MNLA, selon un communiqué du ministère malien de la Défense.

La MNLA avait dans un communiqué revendiqué également, lors de ces affrontements, l’enlèvement de 30 autres personnes dont le directeur régional de Kidal, un préfet, le conseiller régional de la province et  24 soldats

La MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) dont les forces  s’étaient interposés, samedi, a déploré également  2 blessés graves par balle et 21 blessés parmi ses FPU (Formed Police Unit).

Les affrontements armés ont éclaté entre les forces de la MNLA et l’armée malienne, samedi, sur fond des préparatifs engagés par les autorités de la province en vue d’accueillir le Premier ministre malien Moussa Mara dans la région. Les affrontement l’ont acculé à quitter Kidal pour la pronvice de Gao, également dans le nord.

Une délégation des forces onusiennes pour le maintien de la paix au Mali a tenté, mercredi, de convaincre les groupes d’Azawad d’accueillir le Premier ministre malien. Ces groupes armés refusent de recevoir les responsables maliens dans les régions qu’ils contrôlent, tant que les autorités ne procèdent pas à la libération des prisonniers azawadiens qui ont été arrêtés durant ces deux dernières années d’affrontements avec l’armée.