« Des M70AB2, des M92 et des M05. Ce sont des fusils mitrailleurs qui sont assez présents dans les arsenaux des groupes armés, que ce soit les groupes extrémistes violents ou bien les groupes d’auto-défense. C’est pour cela que cette entreprise a été signalée en particulier », explique Ousmane Diallo, chercheur spécialisé sur le Sahel à Amnesty International. 

Trafic, faiblesse des contrôles ou don d’armes

Les groupes jihadistes récupèrent régulièrement les équipements des armées nationales, lors d’attaques de casernes ou sur des soldats tués dans des combats. Mais Amnesty n’exclut pas non plus d’autres canaux.

« Cela peut être par le trafic d’armes et la faiblesse du contrôle des inventaires militaires au sein des pays sahéliens, ajoute Ousmane Diallo. Et en même temps, une dernière hypothèse que l’on ne peut pas négliger, c’est la possibilité que certains des membres de ces Forces armées-là vendent ou bien donnent certains de ces fusils à des membres de groupes armés, en particulier des groupes d’auto-défense pro-gouvernementaux. »

Amnesty rappelle que la France, la Slovaquie et la République tchèque exportent aussi des armes au Sahel et appelle ces pays, mais aussi les gouvernements sahéliens qui reçoivent ces armes, à mieux contrôler leur utilisation.