Élu en 2002, Amadou Toumani Touré (ATT) a été reconduit à la tête de la Magistrature suprême en 2007 au Mali. Cependant, il a été chassé du pouvoir par un putsch le 22 mars 2012. Contraint à l’exil, l’ex-président s’est alors réfugié au Sénégal en attendant que la situation politique s’apaise dans son pays avant de rentrer au bercail.

Après 5 années d’exil, ATT a de nouveau foulé le tarmac de l’Aéroport international de Bamako, la capitale malienne, le dimanche 24 décembre 2017. Des militants, des sympathisants, d’anciens ministres et des chefs religieux sont venus l’accueillir. Il faut néanmoins souligner que son retour intervient à quelques mois de la fin du mandat du président Ibrahim Boubacar Kéita (IBK). Ce dernier entend, selon certaines indiscrétions, se porter candidat pour sa réélection en juillet 2018. Cette situation laisse donc penser que ce retour au pays renferme des visées électoralistes. Mais pour le RPM, parti présidentiel, “aucun acte n’a été posé”. Quant à certains partisans d’ATT, ils affirment que toutes les conditions ont été réunies pour son retour au bercail. Cependant, Amadou Toumani Touré semble avoir pris à contre-pied partisans et adversaires, puisqu’il est reparti le samedi 30 décembre à Dakar. Aurait-il changé d’avis ? Selon les proches d’ATT, cela était déjà prévu. Ce séjour d’une semaine au Mali n’était en réalité qu’un « come-back symbolique » pour voir et montrer que les conditions d’un vrai retour au pays sont réunies.

Le président ATT devrait donc rester encore quelques mois dans la capitale sénégalaise, le temps de régler les détails de son retour définitif au Mali, en particulier la question de son logement à Bamako.

Source: .afrique-sur7.