Au lendemain de l’élection présidentielle d’août 2018 nous disions : “Si le président IBK ne change pas son Logiciel de la gouvernance, il amènera notre pays dans l’impasse”. En février 2019, nous avons beaucoup encouragé l’honorable Soumaïla Cissé (dont je dénonce l’arbitraire et inhumaine détention et prie le Bon Dieu pour sa rapide libération) à travailler avec le président de la République pour la mise en place d’un gouvernement d’intérêt national. Projet tué dans l’œuf par IBK. En décembre 2019, nous avons publié une tribune dans laquelle de nouveau nous prônions l’union sacrée de tous les Maliens autour du président IBK, avec Soumaïla Cissé comme Premier ministre. Tribune que nous avons explicitée par des interviews dans différents médias au début de cette année.

Nous avons fini par comprendre que ce pouvoir est inaudible. Il ne pense qu’à ses intérêts pécuniaires et à sa perpétuation. Il n’a aucun souci de l’intérêt du pays. Peu l’importe pour l’oligarchie, qui a pris ce pays en otage, les drames liés à l’insécurité, les problèmes de santé, de l’école, de l’emploie, les vécus quotidiens de la faim, de la soif… En résumé, la paupérisation galopante de nos populations.

Il n’y a que deux actes qui sont d’intérêt majeur pour ce pouvoir :

1. La révision constitutionnelle pour appliquer les Accords d’Alger (y compris ses clauses secrètes qui déboucheront infailliblement sur la partition du pays). D’où le tripatouillage des législatives pour disposer d’une Assemblée nationale sur mesure
2. Le contrôle du pouvoir au-delà de 2023 (probablement avec un patin, faire-valoir) pour assurer l’impunité pour les prédateurs.

Tous les patriotes, tous les fils de la nation pour lesquels l’appel du Mali a encore un sens, doivent agir pour faire échouer ces perspectives calamiteuses du régime.

Raisons pour lesquelles, j’adresse un appel pressant à tous les militants et sympathisants du RTD et de l’Asas pour manifester pacifiquement le vendredi 5 juin.

Dr. Hamed Sow 

Source: Aujourd’hui Mali