L’affaire est portée depuis quelques jours par le camp Mamadou Sinsin Coulibaly devant les tribunaux pour être tranchée. Dors et déjà, il y a eu deux reports sans délibération au niveau du tribunal de grande instance de la Commune IV du District de Bamako. Un autre rendez-vous est programmé. Le tribunal parviendra-t-il à donner le verdict entre les deux protagonistes? Possible. L’affaire sera-t-elle close pour de bon? L’on doute fort aussi. Cependant, une question taraude l’esprit du citoyen lambda. C’est de savoir si cette «guerre» judiciaire s’arrêtera en si bon chemin entre deux mastodontes argentiers du Mali qui se battent certainement pour les privilèges que pour les places. L’Etat n’a-t-il pas laissé glisser une patate chaude dans la main de la justice alors qu’il pouvait régler la crise en s’assumant simplement? En d’autre terme, il s’agit de dissoudre les deux bureaux pour mettre en place un comité transitoire qui sera chargé de convoquer les élections entre les membres de la faitière patronale pour élire un président proprement. Cela devrait être le premier acte fort du Ministre dont le CNPM relève (le département de l’Industrie et du Commerce et de la promotion des investissements qui délivre les licences industrielles et autres, etc.) après sa prise de fonction, après avoir été briffé par son secrétaire géénral lors de la passation de service. Ce n’est que partie remise.Il peut se rattraper. En le faisant, il économisera le temps aux Maliens d’ajouter cette crise des patrons du Mali à d’autres que le pays est confronté depuis 2012. Il économisera aussi son temps à autres choses que cette «guerre» de leadership. Le nouveau ministre de l’industrie et du commerce pourrait éviter que le CNPMse retrouve dans le même cas de figure que la Fédération Malienne de Football (FEMAFOOT) dont la crise (la plus grave de son histoire) est allée jusqu’à quatre ans. De justice en justice, on y parvenait à trouver une porte de sortie. Le salut est venu de l’installation du CONOR (Comité de Normalisation) par l’Etat pour organiser les élections. Le président de la transition Bah N’Daw pourrait instruire rapidement pour que prenne fin cette crise qui risque de s’ajouter aux problèmes auxquels l’Etat maline fait face depuis belles lurettes.
Hadama B. Fofana
Source: Le Républicain-Mali