Le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta s’est rendu, hier à la Polyclinique militaire de Kati, au chevet de 14 blessés de guerre des opérations militaires Badenko, Sama et Maliba pour leur témoigner la reconnaissance de la patrie et la solidarité du peuple. Le chef de l’Etat, accompagné des membres du gouvernement, a initié cette visite pour marquer la solidarité et la reconnaissance du pays à la suite du lâche assassinat de 11 éléments de notre armée dans l’attaque de la ville de Gourma-Rharous et de l’embuscade ayant coûté la vie à 2 soldats entre Niono et Nampala.
Il faut rappeler que les affrontements de ces derniers mois ont fait des blessés du côté de l’armée. Certains de ces blessés ont été admis en hospitalisation à la Polyclinique pour recevoir des soins. Ils souffrent pour la plupart de traumatismes au niveau des membres inférieurs et ont bénéficié d’une prise en charge intégrale. Ils ont été décorés, tous, de la médaille de blessé par le chef de l’Etat pour leur courage et leur acte de bravoure. Ils ont également reçu des enveloppes symboliques.
Le président de la République a dénoncé ces actes perfides à l’encontre des soldats encouragés dans la sécurisation du territoire national et la protection des personnes et de leurs biens. Ibrahim Boubacar Keïta a rappelé que ces actes ignobles l’ont amené à annuler son voyage en Egypte où il devrait assister à l’inauguration du nouveau Canal de Suez à l’invitation du chef de l’Etat égyptien le général Abdel Fatah Al-Sissi.
Aux soldats tombés sur le champ de l’honneur, en accomplissant leur mission, le chef de l’Etat a rendu un hommage appuyé. « Il fallait que je marque par cet acte ma solidarité envers ceux qu’on oublie dans nos errements. Eux, ne sont pas en train d’ergoter mais de se battre pour la République, de payer de leur vie pour la nation malienne et cela vaut tout le respect. J’ai tenu à leur signifier cela pour que nul n’en ignore », a souligné le président Keita qui a rappelé sa détermination à mettre l’armée dans toutes les conditions pour s’acquitter de son devoir de défense de l’intégrité du territoire. « Que l’armée sache que je suis toujours auprès d’elle nuit et jour. J’ai souci, dans tous mes déplacements, de faire en sorte de la mettre à niveau. J’ai promis, je le ferai. C’est un devoir d’honneur, un devoir patriotique », a ajouté le président de la République.
Ibrahim Boubacar Keïta a souligné l’obligation de réunir les conditions pour nos hommes. « Quand on envoie ses enfants au front, dans des missions aussi difficiles, aussi périlleuses que dans une guerre asymétrique que celle qu’ils livrent aujourd’hui, on se doit de les mettre dans les conditions », a indiqué le chef de l’Etat.
Après les blessés de guerre, Ibrahim Boubacar Keïta, a aussi réconforté les veuves et autres ayant droits de toutes les victimes de guerre. Il a également remis à la direction centrale des Services de santé de l’armée, une ambulance et un hôpital de campagne pour permettre à la grande muette de se déployer en position avancée afin d’assurer une prise en charge correcte et diligente des blessés. Cet hôpital de campagne est une tente gonflable de 29 mètres carrés avec une capacité d’accueil de 12 lits et un bon plateau technique. Il a aussi offert 1000 moustiquaires.

B. DOUMBIA

source : L’ Essor