Un milliard 300 millions de Fcfa. C’est l’appui financier que l’Agence française pour le développement (Afd) vient d’octroyer à l’unité du «Pôle d’excellence» de recherche sur le paludisme du Mali.
La signature de la convention entre l’Afd et l’Université des sciences techniques et technologiques de Bamako a eu lieu jeudi dernier dans les locaux de la Faculté de médecine, de 0pharmacie et d’odontostomatologie. La cérémonie était présidée par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Cette convention signée pour le financement sous forme de subvention d’un projet d’appui à l’unité de Pôle d’excellence de recherche sur le paludisme, vise à améliorer la santé maternelle et infantile à travers la réduction de ladite maladie. Il comporte trois composantes principales, selon Me Mountaga Tall, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Il s’agit de l’élévation du plateau technique de l’Université des sciences techniques et technologiques de Bamako vers la bio-analyse afin de la permettre de réaliser la gave complète des analyses sur les fruits et les tissus biologiques ; l’extension et la réhabilitation des locaux du Mrtc (Malaria research and training center) du département épidémiologique des affectations parasitaires (Deap) des
Facultés de médecine, d’odontostomatologie et de pharmacie ; et le transfert des compétences pour la maîtrise des nouveaux équipements et l’interprétation des résultats de la bio-analyse.
Cette initiative se justifie par le fait qu’en Afrique, un enfant meurt chaque minute du paludisme. Si les progrès importants ont été atteints depuis les années 2000, le paludisme reste la première cause de mortalité chez les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans. La faiblesse de l’offre de soins ainsi que les phénomènes de résistance aux antipaludéens sont autant de facteurs qui aggravent ce bilan. La surveillance des traitements et la recherche de nouveaux produits sont donc des enjeux majeurs pour la santé maternelle et infantile au Mali.
Ces deux millions d’euros (1,3 milliard de Fcfa) d’appui permettront à la recherche biomédicale de l’Université des sciences techniques et technologiques de Bamako (Usttb) d’être plus compétitive sur la scène internationale à travers le renforcement de ses capacités dans la recherche bio et de la rendre plus compétitive sur le plan mondial. Cette opportunité permettra aussi au Mrtc d’avoir plus de moyens afin de lui permettre de jouer pleinement son rôle dans la politique sanitaire du gouvernement malien.
Prenant la parole, le Secrétaire général du Rectorat de l’Usttb, Adama Berthé a, au nom du Recteur Adama Diama Kéïta empêché, promis d’en faire bon usage. La cérémonie de signature a pris fin par une visite guidée du laboratoire de recherche biomédicale du Mali.
André TRAORE