«Il est urgent de faire taire les armes sur ce continent », a déclaré ce vendredi le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Présent au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba où il prend part aux travaux de la 36è session ordinaire du Conseil exécutif de l’UA, Tiébilé Dramé et ses 54 autres homologues africains déblayent le terrain pour le 33è sommet des chefs d’Etats et de gouvernement de l’UA, prévu du 9 au 10 février. Et dont le thème est : «Faire taire les armes à feu : Créer les conditions propices au développement de l’Afrique» en 2020.

 

Tous les efforts de l’Afrique sont dirigés vers l’atteinte de cet objectif, a confirmé le chef de la diplomatie malienne, en parlant du thème de ce sommet qui se tiendra désormais une fois l’an. Il s’agit, selon  Tiébilé Dramé, de faire taire les armes afin d’arriver à assurer la sécurité sur le continent, à vaincre les obstacles et les difficultés qui empêchent les peuples africains de connaître la sérénité, le calme, en vue de pouvoir s’engager dans le processus de développement.

A propos de l’agenda qui s’annonce très chargé pour le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, attendu à Addis-Abeba en début de soirée, le ministre Tiébilé Dramé précisera : « Demain (samedi), il réunira autour de lui tout ceux qui sont engagés dans ce combat pour la renaissance culturelle africaine ». C’est un immense honneur fait à notre pays au regard de son histoire, des ses anciennes civilisations, a-t-il commenté. Aussi, confier au Mali la charge de coordonner les arts, les patrimoines et la culture africaine, d’impulser la renaissance culturelle de notre continent, c’est un hommage à notre Peuple et à son histoire millénaire. Tout le monde doit se mobiliser pour que ça soit l’affaire de tout le Mali et de toute l’Afrique, a lancé l’ancien député sous la législature 1997.

         L’on se rappelle qu’en février 20019, lors de l’Assemblée de l’Union africaine, le président Ibrahim Boubacar Keita a été nommé champion de l’UA pour les arts, la culture et le patrimoine. Le conseil d’administration du Fonds du patrimoine mondial africain (AWHF) a alors demandé au président malien de soutenir leur programme de mobilisation de ressources pour poursuivre leur travail d’identification, de protection et de promotion du patrimoine exceptionnel de l’Afrique.

En vertu de cette confiance immense placée en lui, le chef de l’Etat présidera dimanche 09 février la rencontre de plaidoyer pour l’AWHF. Lors de cette réunion qui sera organisée sous forme de déjeuner,  les chefs d’État et de gouvernement ainsi que le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat et d’autres invités de marque auront l’occasion de prendre la parole. Offrant ainsi l’occasion aux dirigeants africains de réaffirmer leur engagement politique en faveur du AWHF. Elle sera aussi un créneau pour les États membres qui le souhaitent, d’annoncer leur contribution au Fonds dans les années à venir.

Organisation panafricaine approuvée en janvier2006 par la sixième Assemblée ordinaire de l’Union africaine à Khartoum (Soudan), le Fonds est hébergé par l’Afrique du Sud au nom du continent avec pour mandat de soutenir les États africains dans la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Pour atteindre les objectifs à lui assignés, l’AWHF a créé un fonds de dotation avec pour objectif de collecter 25 millions de dollars américains (plus de 12,5 milliards de Fcfa) qui seront investis. Depuis 2007, date à laquelle l’AWHF a lancé ses programmes, 30 pays (dont 20 africains) ont fourni un soutien financier s’élevant à 17 millions de dollars américains (environ 8,5 milliards de Fcfa), dont 30% investis dans le Fonds de dotation.

Envoyé spécial Cheick M. TRAORE

(amap)