La liste de candidature de M. Mamadou Sinsy Coulibaly pour la présidence du  Conseil national du patronat du Mali (CNPM) a tenu ce 23 septembre une conférence de presse au siège du patronat. L’objectif était de partager « la vision » de cette candidature et faire le point de la  « campagne » à cette élection qui s’annonce particulière pour le syndicat des patrons.

Après 30  ans d’existence et une élection toujours consensuelle, le CNPM se prépare à une élection inédite prévue pour le 26 septembre 2020. Deux listes de candidatures s’affrontent : l’une dirigée par le président sortant M. Mamadou Sinsy Coulibaly et l’autre conduite par le 3ème vice président de l’actuel bureau, M. Amadou dit Diadié Sankaré.

Le bureau du candidat Coulibaly se réjouit d’un bilan satisfaisant, malgré le contexte particulièrement difficile du Mali. Une situation dans laquelle le patronat ne pouvait qu’avancer à vue et où fonctionner pour les entreprises relevait même du miracle, ont souligné certains acteurs. Les organisateurs ont aussi tenu à partager une déclaration signée de 28 groupements membres du CNPM qui signifiaient ainsi leur soutien au bureau sortant. Ils ont ensuite expliqué que plusieurs représentants de groupements dont les noms figuraient sur la liste de candidature adverse, se sont retirés de cette liste, parce qu’y ayant été inscrits sans leur consentement. Un constat d’huissier a même été fait pour cela, ont ajouté les organisateurs.

Se présentant comme la liste la plus « crédible, légitime et sérieuse, capable de défendre les intérêts du patronat », la liste conduite par le président sortant revendique une vision en 3 points. Des reformes initiées par les groupements membres que le CNPM entend mener au bénéfice des acteurs. Il souhaite aussi apporter un appui conséquent aux groupements afin d’apporter une réponse adéquate à leurs revendications. Enfin, la liste souhaite s’inscrire résolument dans la lutte pour une meilleure gouvernance enclenchée par le bureau sortant, parce qu’aucune stabilité pour le secteur privé n’est possible dans un contexte de mal gouvernance.

En tout cas, certains acteurs espèrent encore que le consensus prévaudra, sinon ce sera aux 155 délégués de 39 groupements du CNPM d’élire le prochain président.

Fatoumata Maguiraga