Plus de deux cent partisans du chef de file de l’opposition malienne Soumaila Cissé, ont manifesté sans heurts jeudi dans les rues de Bamako, pour réclamer “la victoire qui leur a été volée”, après la défaite de leur candidat, face à son principal challenger, Ibrahim Boubacar Keita (IBK), au second tour de la présidentielle du 12 août.
A motos, en voitures, la caravane des partisans de M. Cissé a débuté son périple au QG de campagne du candidat, quelques heures après que le ministre de l’administration et du territoire, Mohamed Ag Erfal a proclamé les résultats officiels du second tour de l’élection présidentielle.
Pancartes en main sur lesquelles on pouvait lire, “touche pas à mon vote”, et scandant, “IBK voleur !”, ces partisans ont sillonné les artères déjà embouteillées de Bamako, pour se disperser vers 21h15, après 7h de ronde.
Plus tôt avant le départ des manifestants, le directeur de campagne de Soumaila Cissé a indiqué à la presse que “le 12 août est un jour noir pour le mali”, et lancé un appel à “la mobilisation citoyenne pour exercer une pression populaire”, dénonçant “un truquage monstrueux” d’un vote qui “ne reflète pas la vérité des urnes”, ayant porté à nouveau IBK à la tête du Mali pour cinq ans.
Selon les résultats officiels de ce scrutin, le président sortant a été réélu avec 67,17% des voix contre 32,83% pour Soumaïla Cissé, pour un taux de participation de 34,54%, contre 43% au premier tour.
Après la publication de ces résultats provisoires, la loi électorale malienne prévoit une période de contentieux avant le verdict final de la Cour constitutionnelle, mais déjà, le président français, Emmanuel Macron, son prédécesseur, François hollande et le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres ont, dans un communiqué officiel, “félicité” Ibrahim Boubacar Keita “pour sa brillante réélection”.
IBK, devrait donc sans surprise être réinvesti dans son fauteuil, le 04 septembre, au Palais de Koulouba, la résidence officielle du chef d’Etat malien.
Source: afrique-sur7
