Le samedi dernier, le carrefour des jeunes était noir de monde. Et pour cause, une rencontre sur la suspension du Maire du District Adama Sangaré qui est un des cadres de l’Adema. Pour les militants du parti, derrière cette suspension, il ya des calculs politiques. Cette stratégie, selon  eux, vise à affaiblir le parti pour qu’un proche du pouvoir puisse accéder à l’hôtel de ville.

Dans son intervention, Adama Sangaré a surtout fait le bilan du parti en commune III qui, à ses dires est élogieux. De 12  sous-sections, dit-il,  le parti se retrouve avec 17 sous-sections  et dans chaque sous-section, il ya au moins 527 militants. Ce qui veut dire que la mairie reviendra forcement au parti de l’abeille solitaire lors des élections  municipales prochaines, a-t-il promis.

C’est le président du parti le Pr Tiemoko Sangaré qui a enfoncé le clou.  « Faire partie de la majorité présidentielle ne signifie pas que si les intérêts du parti sont menacés, que nous n’allons pas agir » dit-il. Et de poursuivre que l’ADEMA reste la première formation du landerneau politique malien.

« L’ADEMA reviendra au pouvoir car elle est en train de renaitre », promet Pr Tiemoko Sangaré qui indique que lors des législatives, le parti avait  toutes les chances de l’emporter s’il n’y avait  eu de tricherie.

Il est revenu sur la suspension du maire central Adama Sangaré pour dire que c’est tout simplement un règlement de compte politique  pour empêcher le parti de reconquérir l’hôtel de ville.

De l’avis des intervenants, le parti, tout en restant au sein de la majorité présidentielle, peut dire ses quatre vérités au parti au pouvoir. C’est pourquoi, ils exigent la levée de la suspension du maire Sangaré au risque de voir les militants ADEMA de la commune III entreprendre des actions fortes pour que celui qui fait l’objet de harcèlement judiciaire c’est-à-dire le maire Adama Sangaré puisse enfin rentrer dans ses droits.

Rappelons que l’ADEMA est aujourd’hui divisée entre ceux qui souhaitent faire chemin avec l’opposition et ceux qui ont rallié la majorité présidentielle.

Badou S. Koba          

Source: Tjikan