En vue d’évaluer le cordon sanitaire dans le cadre de la prévention du COVID-19 au niveau des postes-frontières terrestres, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé a, du 20 au 22, effectué des visites dans les régions de Sikasso et de Koutiala.
Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé s’est rendu successivement à Zégoua (poste-frontière avec la Côte d’Ivoire où passent 500 à 1000 personnes par jour), à Hérémakono (poste-frontière avec le Burkina Faso qui enregistre plus de 465 passagers par jour), puis à Koury (poste-frontière avec le Burkina Faso où transitent plus de 500 personnes par jour).
Au niveau de tous ces postes-frontières terrestres, des dispositifs de prévention (thermo Flash, dispositifs de lavage des mains au savon et gel hydro alcoolique) de la maladie à Coronavirus (COVID-19) sont installés avec des agents de santé présents 24H/24 afin de détecter d’éventuels cas suspects de cette pandémie qui affecte aujourd’hui tous les pays voisins du Mali.
Selon le médecin chef du Centre de santé de référence de Sikasso, Dr. Aminata Goïta, le poste-frontière de Hérémakono constitue un maillon essentiel dans le cordon sanitaire terrestre contre le COVID-19 dans notre pays. “Ici, Nous faisons frontière avec le Burkina Faso. En plus, les Togolais, les Ghanéens, les Béninois, les Nigériens passent par le Burkina Faso pour rentrer au Mali. C’est pour cette raison que nous avons renforcé le dispositif à Hérémakono dès l’annonce des premiers cas dans les pays de la sous-région. Tous ceux qui franchissent cette frontière, dans les deux sens, sont soumis au contrôle sanitaire. Les forces de l’ordre présentes ici nous aident beaucoup pour des passagers qui sont réticents. Nous avons aussi menés une campagne de sensibilisation dans tous les villages environnants de Hérémakono en donnant le maximum d’informations en termes de signes et de prévention du COVID-19. L’implication de la communauté est importante dans cette prévention”, a-t-elle déclaré.
Dans le cadre de la prévention du COVID-19, les ONG, les opérateurs économiques, la société civile et les autorités sanitaires de Koutiala ont élaboré un plan d’urgence qu’ils ont présenté au ministre de la Santé et des Affaires sociales. “Nous partageons 600 km de frontière avec le Burkina Faso. Vue la porosité de cette frontière, nous avons préféré prendre le devant en élaborant un plan d’urgence qui prend en compte tous les volets de la prévention de cette pandémie du COVID-19 à Koutiala. Nous allons nous y atteler à mobiliser des fonds pour la mise en œuvre de ce plan d’urgence”, a affirmé Youssouf Diam Sidibé, médecin chef du Csréf de Koutiala.
Partout où il est passé, le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé a salué l’engagement des agents de santé en faveur de la prévention du COVID-19 dans notre pays. “C’est un moment difficile pour tout le monde. Mais nous devons faire des efforts pour utiliser cette crise sanitaire comme une opportunité de renforcer notre système de santé. Nous sommes conscients que notre pays est vulnérable. Tous nos voisins sont touchés par cette maladie. Dans ces pays, la transmission est maintenant domestique, raison pour laquelle, nous avons décidé de renforcer le cordon sanitaire au niveau de nos frontières terrestres”, a-t-il renchéri.
Le ministre de la Santé et des Affaires sociales a insisté sur la nécessité de travailler avec les autorités coutumières pour “voir comment gérer les foires dans les localités proches des frontières. Nous avons rencontré les autorités coutumières de Koutiala, de Yorosso, de Koury et d’autres localités sur cette question. Elles sont prêtes à nous accompagner. En plus, il faut réactiver des points d’alerte précoce dans toutes les structures de santé”….Lire la suite sur aumali
Abdrahamane Diamouténé
Source: L’Indicateur du Renouveau