Le nouveau Premier ministre, chef du gouvernement, Abdoulaye Idrissa Maïga, a pris officiellement fonction hier matin. Son prédécesseur, Modibo Keïta, lui a transmis les commandes du gouvernement hier matin vers 11 h 30. C’était lors d’une cérémonie sobre organisée à la Primature juste après la passation de service qui a regroupé les membres du cabinet des deux hommes d’État qui se respectent et s’estiment beaucoup. On y notait également la présence de parents et amis du nouveau chef du gouvernement.

En homme d’action, le nouveau Premier ministre qui, n’entend pas donner le temps au temps, a décidé de visiter les deux grands centres hospitaliers universitaires du Mali (Gabriel Touré et Point G). Outre les membres de son cabinet, M. Abdoulaye Idrissa Maiga était accompagné par une délégation de la majorité présidentielle, composée de responsables politiques et de députés.
L’Objectif de cette visite dans les hôpitaux était de s’enquérir de visu (par lui-même) la condition hospitalière des malades au 33e jour de grève du personnel d’État de la santé. Il s’agissait pour le nouveau Premier ministre et la délégation qui l’accompagne de s’imprégner d’eux-mêmes des réalités hospitalières avant la rencontre avec les responsables syndicaux prévue, ce mardi matin pour trouver un terrain d’entente afin de soulager la détresse des malades et combler les attentes des populations pauvres qui errent de centre en centre, faute de moyen de s’offrir le cachet des cliniques privées.
À l’hôpital Gabriel Touré comme au Point G, le Premier ministre Abdoulaye Idrissa Maïga, sous la pluie, a pris le temps d’aller aux malades et aux personnels médicaux restreints (grève oblige), pour échanger sur leurs conditions d’hospitalisation et sur leurs attentes. Aux responsables des structures sanitaires visitées qu’il a encouragés, le nouveau Premier ministre a demandé plus de persévérance et de disponibilité dans leur mission de service public.
Selon des sources proches de la rencontre, le nouveau Premier ministre qui n’a pas encore mis en place son gouvernement compte rapidement prendre langue avec les syndicats, ceux en grève et les centrales syndicales en vue d’une réponse plus structurée à leurs attentes.
Gageons et prions qu’avec le pragmatisme qu’on lui connaît et la nouvelle dynamique qu’il vient d’impulser qu’on enregistre enfin un apaisement tant souhaité par l’ensemble du peuple malien sur le front social.

PAR SEKOU CAMARA

Source: info-matin.