Le ministère de la Santé et de l’hygiène publique, à travers la direction nationale de la Santé, et ses partenaires, a organisé, hier lundi, à l’OMS, une conférence de presse, focalisée sur le lancement de la Semaine africaine de vaccination (SAV) prévue du 15 au 21 mai prochain, sous le thème : « Les vaccins protègent tout le monde, faites-vous vacciner ».

Les principaux animateurs étaient le Dr Ibrahim DIARRA, de la direction nationale de la santé ; le représentant de l’OMS, le Dr Théodore YAO ; Mme Fanta NIARE DEMBELE, du CNAM. On y notait également la présence des représentants d’autres partenaires, notamment l’UNICEF, le Rotary, les Lions Club, etc.
Selon les conférenciers, le but de la SAV est de renforcer les programmes nationaux de vaccination en intensifiant la sensibilisation sur l’importance de la vaccination, en augmentant la couverture vaccinale par l’administration des vaccins nouveaux et existants.
Aussi, vise-t-elle, à renforcer les différentes stratégies de vaccination afin que toutes les populations cibles, notamment les enfants, les femmes enceintes et en âge de procréer bénéficient de tous les vaccins nécessaires.
« La vaccination est l’une des interventions de santé la plus réussie et qui offrent le meilleur rapport coût-efficacité. Il a été également démontré que la vaccination permet de prévenir entre 2 à 3 millions de décès chaque année », a fait savoir le Dr Théodore YAO
Par ailleurs, ont expliqué les conférenciers, au plan opérationnel, il a été conseillé que la SAV en tant que stratégie innovante en matière de vaccination de masse s’appuie sur d’autres acquis du Système de santé afin de contribuer à la réduction des taux de morbidité et de mortalité maternelle et infantile liés aux maladies évitables par la vaccination et aux autres maladies de l’enfance.
La Semaine africaine de vaccination sera surtout marquée par d’intenses activités de plaidoyer et de sensibilisation en faveur de la vaccination, à travers la stratégie fixe.
Si le vaccin est gratuit, la campagne a un coût, estimé à 35 millions de dollars par an, soit 17,5 milliards de FCFA que l’État malien et ses partenaires mobilisent pour l’achat des vaccins et la prise en charge des vaccinateurs, ont révélé les conférenciers, avant de préciser que le coût d’une vaccination complète d’un enfant est de 100 000 FCFA.
Les conférenciers sont d’avis que la SAV permettra à coup sûr le rattrapage pour les districts à faible couverture.
Au Mali, rapporte le représentant de la DNS, la situation sanitaire se caractérise par la persistance des maladies infectieuses et parasitaires et le niveau élevé de morbidité et de mortalité chez les femmes et les enfants. Et Dr Ibrahim DIARRA de souligner : « la plupart des maladies meurtrières et/ou handicapantes qui touchent les enfants sont évitables par la vaccination ».
Des décennies d’expériences ont démontré qu’investir dans la vaccination porte ses fruits en termes de vies sauvées et de maladies évitées.
De nos jours, le Mali a introduit dans le PEV (Programme élargi de vaccination), la vaccination contre 12 maladies (tuberculose, diphtérie, coqueluche, tétanos, rougeole, poliomyélite, fièvre jaune, hépatite B, infections dues à l’hémophilus influnezae type B, les maladies à pneumocoques (PCV-13), les diarrhées à Rota virus, et la méningite à méningocoque A).
Selon les résultats de l’enquête de couverture vaccinale de 2015, la proportion d’enfants complètement vaccinés, pour toutes les doses d’antigènes reçus était de 47 % à Kidal et 85 % 0 Bamako.
Malgré les efforts consentis par l’Etat et ses partenaires, le taux d’information des parents par rapport à la vaccination reste toujours en deçà de 90 %, seuil recommandé par l’OMS pour s’assurer de l’efficacité des canaux de communication et de mobilisation sociale. D’où, l’intérêt de la présente conférence de presse qui vise à informer les parents et la communauté dans le cadre de l’amélioration de leur niveau de connaissance et d’adoption d’attitudes plus favorables pour la survie de l’enfant.
Quant au choix du thème, il traduit l’engagement des chefs d’État et des Premières Dames d’Afrique en acte concret pour la vaccination et le bien-être de chaque enfant africain.

Par Sékou CAMARA

Source: info-matin