Les responsables de l’Association de Sabalibougou-Est vivent depuis plusieurs mois, dans une réelle atmosphère de consternation, face à la volte-face rocambolesque et « honteuse» de leur ancien Avocat, dans cette délicate affaire, en la personne de Me Mohamed Aly Bathily. Ironie du temps, devenu ministre à la faveur de l’élection d’IBK, à la magistrature suprême, il fait et continue de faire, selon son président, Famory Kamissoko, exactement tout le contraire de ce qu’il nous a dit auparavant, concernant le morcellement de cette bande, que nous avons effectué à nos frais, la construction des parcelles et leur démolition spectaculaire, sous nos regards impuissants, par l’ex-gouverneur du district Hadi Traoré( le pauvre).
Devant ce drame, Me Bathiliy est pourtant resté étrangement silencieux, comme une carpe. Par sa faute, notre Association est devenue faible à cause des querelles de division toujours orchestrées par des hommes qui lui sont proches et fidèles. Nous n’avons jamais mis dans notre tête, que Me Bathily était capable d’un tel reniement, on le prenait toujours pour un homme sérieux, propre et respectueux de la parole donnée. Ce fut sans doute une sacrée erreur de notre part, mais entre Bathily et nous, le « grand récit » de cette histoire ne fait que commencer et on verra bien dans les jours ou mois à venir, ce qui pourrait bien se passer. Nous ne ferons aucun chantage, mais il faut savoir que Bathily vient de s’attaquer là à un grand morceau. ».
En tout état de cause, les responsables de l’association ne démordent pas et continuent de se battre par tous les moyens, et c’est ainsi qu’elle avait adressé un courrier au ministre de l’administration territoriale, dans lequel, elle soulignait les difficultés rencontrées dans l’exécution des décisions de justice intervenues dans la gestion de la bande des 140m. La réponse du ministre ne se fera point attendre, car dans une correspondance en date du 19 juin 2017, on note bien ceci : « la parcelle de terrain dite des 140 mètres a fait l’objet d’un plan d’aménagement qui a été approuvé et l’Agence de Cession Immobilière (ACI) en est le maître d’ouvrage, conformément au mandat qu’il détient de l’Etat ». Dans le même courrier, il les invitait à voir le maire de la commune V, pour d’amples informations sur la question. Rapproché par les responsables de l’Association, le maire de la commune Amadou Ouattara n’a voulu faire aucun commentaire, arguant du fait, qu’il n’a pas été saisi officiellement par sa hiérarchie. Il reconnaît cependant avoir reçu une « lettre confidentielle », dont le contenu doit rester en principe secret.
Des observations intéressantes ont été faites auparavant sur la liste des déguerpis de la bande de 140m supposés être recasés à Kabala.
En conclusion, les responsables de l’association exigent la confection d’une nouvelle liste consensuelle, fiable des vrais déguerpis de la bande.
B. C