Le premier tour de la quatrième élection présidentielle aura lieu le 29 juillet prochain au Mali. Un pays chargé d’une histoire aussi bien pittoresque que douloureuse. Carte de visite.
Ce sera la cinquième élection présidentielle depuis l’extinction du régime monopartite de Moussa Traoré en 1992. La deuxième après le Coup d‘État Amadou Haya Sanogo qui a gouverné de mars à avril 2012.
Si des observateurs saluent souvent des avancées démocratiques du Mali, le pays reste marqué par de longues années de dictature. Notamment celle de Modibo Keïta (1960-1969) puis celle du général Moussa Traoré (1969-1991). Les 24 candidats à cette présidentielle dont le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta ont plusieurs défis à relever parmi lesquels la restauration de l’autorité de l’Etat dans de nombreuses zones dont le nord, l’inversement de la courbe du chômage et la redynamisation de l‘économie.
D’une superficie de plus de 1,24 million de km², le Mali est aussi vaste que l’Angola. Il est limité au nord par l’Algérie, à l’ouest par la Mauritanie et le Sénégal, au sud par la Guinée, la Côte d’Ivoire et le Burkina et à l’est par le Niger.
Le pays est d’une richesse culturelle très prononcée. En témoignent de nombreuses ethnies dont les Bambaras, les Bobos, les Bozos, les Dogons, les Malinkés et les Minianka. Le Mali, c’est aussi ces acteurs culturels dont les noms sont entrés dans le Panthéon de l’immortalité. C’est le cas des écrivains tels que Seydou Badian Kouyaté et Amadou Hampâté Bâ. Le cas aussi des musiciens comme Salif Keïta. Un autre Salif Keïta s‘était illustré dans le domaine footballistique dans les années 1970 en atteignant la finale de la CAN 1972 perdue 2 – 3 face au Congo.
Le système éducatif malien est constitué de l’enseignement préscolaire, de l’enseignement primaire ou fondamental, de l’enseignement secondaire et de l’enseignement supérieur. Mais, l‘éducation semble évoluer en dents de scie. Des chiffres du Partenariat mondial pour l‘éducation font état d’un taux de scolarisation en baisse progressive ces dernières années. Le taux brut de scolarisation en primaire par exemple est passé de 92 % à 83,5 %, tandis que le taux d’achèvement a diminué de 62 % à 59 % entre 2011 et 2013. Des politiques dont le Programme intérimaire de relance du secteur de l‘éducation et de la formation professionnelle (PIRSEF) sont en cours d’exécution afin de booster le secteur.
Bien que dominée par le secteur primaire et en proie à des difficultés naturelles dont la sécheresse, l‘économie malienne d’une bonne santé en raison du taux de croissance économique qui oscille entre 5 et 6 % ces cinq dernières années. Mais, une croissance qui, à l’image de celles de beaucoup de pays d’Afrique n’est pas inclusive. Ainsi qu’en témoignent des indices comme 20 % du taux de chômage, un indice de développement humain (IDH) occupant le 181è rang au niveau planétaire.
Les défis s’annoncent donc aussi bien nombreux qu’importants pour le futur locataire du confortable Palais présidentiel de Koulouba.
Les informations générales sur le Mali
Source: africanews