La rencontre a permis de faire un examen critique du projet, chiffré à plus de 3, 3 milliards de Fcfa, de formuler des recommandations et de valider le document. Une présentation du rapport provisoire de mise en œuvre du projet en 2019 a été faite aussi. Au cours de l’année 2018-2019, le projet SWEDD (Projet d’autonomisation des femmes et dividende démographiques du Sahel) a permis d’intégrer 3.231 enfants vulnérables déscolarisés précoces et non scolarisées dans les classes de 2è, 3è et 4è années. 8.461 filles ont bénéficié d’au moins un appui du SWEDD sur l’année scolaire 2018-2019. L’intervention du projet a également permis 2% de réduction du taux d’abandon scolaire des filles et de 69% des grossesses en milieu scolaire. Un résultat encourageant reste une nette augmentation du revenu des bénéficiaires d’activités génératrices de revenus qui étaient en moyenne de 2.470 Fcfa. Le projet a favorisé la multiplication par 24 de cette somme. Le projet avec l’initiative recrutement et déploiement de 105 sages femmes, a permis l’augmentation de 8% de l’effectif national des sages-femmes en activité et de 17% l’effectif dans les zones d’intervention du SWEED sur une période de deux ans.
Adama Tièmoko Diarra a soutenu que l’année 2019 a été marquée par des progrès significatifs au Mali dans la mise en œuvre du projet, plaçant ainsi notre pays dans une position de leader parmi les membres du SWEDD. Selon lui, ce leadership s’est traduit par l’invitation du Mali à partager ses résultats et bonnes pratiques en matière de scolarisation et de maintien des filles à l’école et l’autonomisation des femmes à la session satellite, organisée en marge de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD tenue à Nairobi).
Il a indiqué que les réalisations importantes sont, entre autres la participation du Mali à la réunion du Comité régional de pilotage (CRP), tenu à Abidjan en mars 2019. à cette occasion, le Mali a passé le témoin de la présidence du CRP à la Côte d’Ivoire. Il s’agit aussi de la participation à la table ronde de mobilisation des ressources organisées à l’initiative du Mali dans le cadre de la préparation de la phase II du projet, et l’accompagnement de plus de 20 000 filles par les interventions diverses visant leur maintien au fondamental.
Il a saisi l’occasion pour inviter chacun des membres du comité à redoubler d’effort pour faire de ce projet un bel exemple de coopération multisectorielle et multi acteurs. Pour lui, la préparation de la phase d’extension pour la période 2021-2023 favorisera la mise à échelle des interventions testées qui vont faire leurs preuves dans la transformation des conditions de vie des populations. Des résultats tangibles ont été enregistrés et ont conduit la Banque mondiale à s’engager de nouveau pour le financement de la phase d’extension du projet jusqu’en 2020.
Fatoumata TRAORÉ
Source: Journal l’Essor-Mali
