Devant la scène, Gabrielle est l’une des rares étrangères à avoir fait le déplacement pour le premier week-end du festival. Parmi les raisons invoquées pour expliquer cette baisse de la fréquentation, le lieu des concerts : aujourd’hui la scène ne flotte plus sur le fleuve. Mais également la fusion entre le Festival du Niger et la semaine Ségou’Art qui a entraîné de la confusion et surtout la hausse de l’insécurité.
« Je suis venue seule parce que tous mes amis expatriés n’avaient pas trop envie de venir à cause des problèmes sécuritaires, surtout ceux avec des enfants », explique-t-elle.
De nombreuses ambassades ou organisations internationales n’ont pas autorisé leurs ressortissants ou employés à se rendre à Ségou. Alors cette année, la sécurité a été renforcée, explique le gouverneur Biramou Sissoko. « Nous avons mis un poste de commandement avec l’appui de Eucap Sahel, qui nous permet de suivre tous les sites des événements. En temps réel, les informations sont communiquées aux postes de commandement et ensuite les solutions adéquates sont données aux problèmes de sécurité, s’il arrivait qu’il s’en pose », détaille-t-il.
Les forces de sécurité malienne ont été formées par Eucap Sahel, une mission de l’Union européenne, pour la première fois pour le festival. L’effectif du dispositif n’a pas été communiqué, mais cette année la scène a été installée entre le camp militaire et la gendarmerie.