Dans le Cercle de Diéma, les mares jouent un rôle important dans l’économie familiale. On en dénombre plus d’une centaine dans la zone. En plus des activités domestiques des femmes, elles servent d’abreuvoir pour les animaux. Leurs eaux sont utilisées aussi pour le maraîchage et les travaux de construction. Les pêches collectives sont organisées chaque année dans les marres qui fournissent de grandes quantités de poissons aux populations.
Selon une croyance bien ancrée par ici, l’eau de la mare a des vertus thérapeutiques. Elle permettrait de guérir certaines maladies. La même croyance assure qu’il faut se laver avec de l’eau de mare tôt le matin. Ainsi tout le mal dont on souffre disparaîtrait dans l’eau. Pendant l’hivernage, des femmes fourmillent autour des mares. Elles s’y rendent quotidiennement pour laver leurs habits, leurs ustensiles de cuisine, ou tout simplement pour faire leur toilette.
A cause de l’extension des localités, la plupart de ces mares, situées jadis loin des villes ou des villages, se retrouvent actuellement à proximité des habitations ou aux abords des routes. Les femmes ne sont pas seules à fréquenter les mares, à longueur des journées. Les enfants s’y débarbouillent aussi et s’amusent à nager.
Les eaux sont impropres à la consommation. Tout le monde le sait ici désormais. Il faut dire que les relais sensibilisent les populations sur les dangers liés à la consommation des eaux stagnantes. Aujourd’hui, rares sont les femmes qui lavent leur mil à la mare avant de le porter au moulin, comme cela se faisait dans le temps, note le maire.
O. BA
Amap-Diéma
Source : L’Essor