Le grand hôtel de Bamako a abrité, hier lundi, un atelier de revue du projet Promotion de l’eau, l’assainissement et de l’hygiène (E A H).

Ledit atelier était organisé par l’Unicef et le département en charge de la santé et de l’hygiène publique. La cérémonie d’ouverture était présidée par M. Oumar GUINDO, Directeur national adjoint de santé, en présence du Dr Andélé LEANIMOU de l’Unicef et de M. Amory HOSTE, chargé du développement rural à l’Union européenne.

Présenter les progrès réalisés, depuis la mise en œuvre du projet E A H, identifier les opportunités et les défis rencontrés dans la mise en œuvre du projet afin de répondre aux questions de clarifications, tels étaient entre autres objectifs de cette journée d’atelier qui a regroupé une trentaine de participants venus des régions de Sikasso et de Koulikoro, particulièrement dans les lieux de mise en œuvre dudit projet.
Le Dr LEANIMOU de l’Unicef, dans son intervention, a remercié l’Union européenne pour son appui financier de ce projet. Il a salué l’initiative qui, selon lui, est venue à point nommé à cause des dysfonctionnements hygiéniques dans les structures de santé dans notre pays, dans un passé récent. Selon lui, en 2014, 61 % des structures de santé manquaient d’eau potable, 24 % de points d’approvisionnement pouvant couvrir les besoins journaliers et 68 % d’installation pour le lavage des mains.
C’est pourquoi il a félicité l’ensemble des acteurs de la mise en œuvre dudit programme pour le résultat qu’il a jugé encourageant.
« Permettez-moi de saluer les résultats plus encourageants, depuis la mise en œuvre de ce projet. Au total, 263 structures de santé dans les régions de Sikasso et de Koulikoro ont déclenché une riposte et adoptent de bonnes pratiques d’hygiène, 150 forages équipés de système de pompage solaire alimentent les différentes unités de soins, 179 plateformes de gestion de déchets ont été mises en place. Mieux, 54 blocs de latrines et des dispositifs de lavage des mains ont été réalisés dans les structures bénéficiaires du projet. Tous ces efforts ont permis à 2 400,000 personnes, dont des femmes, des femmes enceintes et les personnes handicapées d’avoir accès à des services de soin améliorés grâce à la disponibilité des services, d’assainissement et d’hygiène », s’est-il réjouie.
Quant au Dr GUINDO, il a, au nom de son département, remercié les partenaires techniques et financiers du Mali pour tout ce qu’ils font pour la promotion de la santé. Il a, par ailleurs, déploré que les insuffisances de ces services de base influent défavorablement sur l’hygiène de l’environnement en milieu de soins et de nature à compromettre la qualité de ces services en raison des risques accrus d’infections associées aux soins. « Ces risques peuvent non seulement affecter les patients, mais aussi le personnel soignant », a-t-il martelé. Il a, par ailleurs, invité les participants à déceler les défis qui restent pour que l’insalubrité liée à l’insuffisance ou à l’absence de l’eau potable dans les structures de santé soit un mauvais souvenir.
Rappelons que le 22 février 2016, le projet de promotion de l’eau, l’assainissement et de l’hygiène, dans les structures de soin au Mali, est le fruit d’un dialogue de haut niveau entre l’Organisation mondiale de la santé et la délégation de l’Union européenne afin de contribuer d’une manière durable les conditions d’eau d’assainissement et d’hygiène. Ledit projet couvre es régions de Sikasso et de Koulikoro pour une période de 18 mois.

Par Christelle KONE

Source: info-matin