Les Syndicats des boulangers et pâtissiers du Mali ont depuis le jeudi suspendu pour 72 heures, la livraison à moto du pain à Bamako et à Kati. Objectif : améliorer la qualité du pain et mettre de l’ordre dans le secteur.

Face à l’anarchie qui règne dans le secteur du pain au Mali, les syndicats des boulangers et pâtissiers ont décidé de prendre des mesures draconiennes pour y mettre de l’ordre. Pour réussir cette opération, ils ont suspendu depuis le 1er septembre, la livraison, à moto, du pain à Bamako et à Kati, cela pour 72 heures.

Le désordre dans ce secteur, selon Boubacar Mallé, président de l’Union des boulangers et pâtissiers du Mali, est l’œuvre des livreurs du pain et certaines boulangeries qui opèrent dans l’illégalité. Cette situation détériore non seulement la qualité du pain, mais aussi elle constitue un manque à gagner pour tous les acteurs du secteur.

Si les livreurs du pain, dit-il, créent la confusion sur le prix du pain, les boulangeries illégales ne respectent pas les normes du pain et les règles du marché. Il s’agit donc pour les syndicats, pendant ces trois jours, de rappeler les fauteurs de trouble à l’ordre.

Pendant ces trois jours de suspension de la livraison à moto du pain, les syndicats invitent les consommateurs à se ravitailler dans les guichets des boulangeries. Aussi, Boubacar Mallé rappelle que le prix du pain n’a pas changé d’un centime, contrairement à certaines informations qui circulent. Il a précisé que certaines boulangeries opérant dans l’illégalité et ne respectant les normes vendent le pain à un prix autre que celui convenu entre les syndicats des boulangeries et le gouvernement. Ces boulangeries, a-t-il ajouté, qui troublent le secteur, ne payent pas de taxe à l’Etat, ce qui est inadmissible.

Le prix du pain en détail convenu entre le gouvernement et les boulangers, est de 300 FCFA la baguette de 300 grammes et 150 FCFA la baguette de 150 grammes.

Les boulangeries donnent à 225 FCFA, la baguette de 300 g aux livreurs, ceux-ci à leur tour la livrent aux détaillants à 250 FCFA et les détaillants donnent à 300 FCFA aux consommateurs.

En attendant la fin de la suspension de la grève, il faut s’attendre à une pénurie de pain à Bamako et Kati.

Selon le président de l’Union des boulangers et pâtissiers, il y a plus de 400 boulangeries à Bamako, mais la plupart d’entre elles travaillent dans les conditions qui restent à désirer.

Il est temps, a-t-il conclu, que ce secteur soit assaini pour le bonheur des acteurs et des consommateurs.