L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM) ont renoué le dialogue vendredi dernier au ministère du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les institutions (MTFPRI) pour s’attendre sur un accord. Mais les deux parties se sont quittées sans un compromis.
Le MTFPRI a servi de cadre vendredi dernier aux négociations entre le gouvernement et l’UNTM. La rencontre a regroupé les ministres du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les institutions, de la Santé et de l’Hygiène publique, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui des Domaines de l’Etat, des Affaires foncières et du Patrimoine et des membres de l’UNTM.
Il s’agissait de trouver un terrain d’entente sur 6 points de discorde sur les 17 revendications de la centrale, ce qui avait abouti à une grève de 48 h les 21 et 22 août 2014. Après plus d’une heure de discussions, les deux parties, malheureusement, se sont quittées sans compromis.
C’est du moins ce qui ressort de l’explication du ministre du Travail, Bocar Moussa Diarra. « Nous avons évalué les revendications de l’UNTM, qui se chiffrent à environ 220 milliards de F CFA qui vont constituer les dépenses récurrentes. Tout le monde sait que le gouvernement dans le budget de 2014 a pris en charge les engagements de tous les gouvernements précédents, ce qui fait déjà plus 17 milliards. Nous avons demandé à l’UNTM, puisque la hauteur de revendication est autour de 220 milliards que nous puissions disposer de temps pour réfléchir et voir les propositions que nous pouvons faire, qui peuvent être compatibles avec la dignité des travailleurs du Mali. Cette proposition n’a pas été appréciée par l’UNTM ».
A l’en croire, ce délai est nécessaire compte tenu de la hauteur des choses et aussi de la légitimité des revendications. Il a néanmoins prévenu que le gouvernement ne s’engagera que dans ce qu’il peut soutenir.
En attendant, le gouvernement a demandé à l’UNTM de continuer à travailler et faire des propositions. « C’est ce que l’UNTM n’a pas apprécié », a regretté le ministre Diarra.
Youssouf Coulibaly