L’avocat britannique Karim Khan a été élu vendredi dernier, procureur de la Cour pénale internationale(CPI), pour un mandat de neuf ans. Il a été désigné par les 123 pays membre au cours de la session annuelle de l’Assemblée des États-parties qui s’est tenue à New York le même jour à travers un vote à bulletin secret. Faute d’avoir atteint un consensus, les États-parties ont dû, pour la première fois, procéder par un vote.

Ainsi, Karim Khan a été élu pour succéder à la Gambienne Fatou Bensouda au poste de Procureur général de la CPI. Le troisième procureur de la Cour de La Haye remplacera en juin Fatou Bensouda, qui avait été nommée par consensus en 2011, comme cela avait été le cas pour son prédécesseur, l’Argentin Luis Moreno Ocampo.

Âgé de 50 ans, le tout nouveau procureur de la CPI est avocat spécialiste des droits humains. En termes d’expériences, Karim Khan a récemment dirigé une enquête spéciale de l’ONU sur les crimes du groupe État islamique.

Il a également exercé dans plusieurs tribunaux internationaux et spéciaux pour le Rwanda, la Sierra Leone, le Liban, le Cambodge et l’ex-Yougoslavie. Le britannique a aussi été le conseiller de l’ex-président libérien Charles Taylor, condamné en 2012 à 50 ans de prison pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

En outre, Karim Khan a aussi défendu, devant la CPI, les intérêts de l’ancien vice-président du Kenya, William Ruto, du Congolais Jean-Pierre Bemba et de Saïf al-Islam Kadhafi, le fils de l’ancien dirigeant libyen.

Les premiers dossiers du nouveau procureur portent sur les crimes de guerre en Afghanistan et de l’enquête particulièrement controversée sur le conflit israélo-palestinien de 2014 à Gaza.

Créée en 2002, la CPI compte au total 123 membres sur les 193 qui composent les Nations-unies. Plusieurs ‘’grands” pays dont les États-Unis, la Russie, la Chine, ou encore Israël n’ont pas ratifié la convention de la Cour pénale internationale.

A.TRAORE

Source: L’Essor